Centre d'appels du Stif : les ordres de Montebourg restent vains

Publié à 11h26, le 23 août 2012 , Modifié à 12h15, le 23 août 2012

Centre d'appels du Stif : les ordres de Montebourg restent vains
(Maxppp)

RETOUR SUR - Qu'est-il advenu des demandes d'Arnaud Montebourg à Jean-Paul Huchon sur le centre d'appels délocalisé ?

Fin juillet, le "scandale" du Stif éclate : le Parisien révèle que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), géré par la région et donc par Jean-Paul Huchon, a attribué un contrat à un prestataire habitué aux délocalisations. Alors que le gouvernement, par la voix d'Arnaud Monteboug, favorise le "produire français", la nouvelle fait tâche.

Le ministre du Redressement productif impose alors à Jean-Paul Huchon de "remettre l'appel d'offres sur le métier". Les Echos racontent pourtant ce 23 août que le fameux appel d'offre ne bougera pas.

Malgré la demande du ministre, Jean-Paul Huchon et le Stif ne changeront pas de prestataire.

  1. Huchon ne reverra pas l'appel d'offres

    Sur Les Echos

    Non, l'appel d'offres du Stif ne sera ni "reconsidéré", ni "remis sur le métier". Comme le raconte Les Echos ce 23 août, la demande d'Arnaud Montebourg à Jean-Paul Huchon n'aura pas de suite.

    Pour le comprendre, on rembobine : fin juillet, on apprend que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), géré par la région, a attribué un contrat à un prestataire qui délocalise certains postes au Maroc. Le contrat concerne le centre d'appels du Stif. En clair : avec cette nouvelle entreprise, B2S, les emplois créés ne le seront pas en France.

    A cette nouvelle, Arnaud Montebourg est missionné pour agir. En privé, François Hollande est très énervé par l'affaire  mais ne laisse rien paraitre. Le gouvernement est en pleine fronde anti-délocalisation, la décision de la région socialiste, menée par Jean-Paul Huchon, fait tâche.

    D'où cette sortie du ministre du Redressement productif :

    J'ai dit à Jean-Paul Huchon qu'il était utile de reconsidérer la décision en remettant l'appel d'offres sur le métier.

    Le lendemain, le ministre délégué aux Transports annonce également :

    Je crois que le président Huchon est en train de regarder les conditions légales qui permettent de pouvoir régler cette situation.

    Mais en ce 23 août, Les Echos racontent que Jean-Paul Huchon n'a pas l'intention de revoir le marché du centre d'appels, conformément à une décision de justice.

    Le tribunal administratif de Paris vient de refuser d'annuler l'appel d'offres. Sans annulation, pas de "reconsidération" possible.

    Se basant sur cette décision officielle, le président de région et le Stif peuvent continuer plus sereinement. Le Stif déclare ainsi aux Echos :

    Ce jugement confirme que l'ensemble de la procédure est valide ; de notre côté, l'affaire est terminée.

    Jean-Paul Huchon indique quant à lui simplement qu'il n'y a "rien d'autre à ajouter".

    Le président de région est cependant obligé de faire un geste pour satisfaire le gouvernement. Si le contrat reste aux mains de B2S, l'entreprise a promis de privilégier les emplois basés en France, à Gennevilliers, et non au Maroc.

    Arnaud Montebourg devra donc se satisfaire des contreparties obtenues. Après cette affaire, le ministère de l'économie doit se saisir du Code des marchés publics. Il veut réfléchir à une meilleure régulation, notamment pour lutter contre le dumping social.

Du rab sur le Lab

PlusPlus