"Cinquièmes colonnes" : pour Sarkozy, "on fait un bien mauvais procès" à Estrosi "parce qu'il est tête de liste aux régionales"

Publié à 18h37, le 28 avril 2015 , Modifié à 20h19, le 28 avril 2015

"Cinquièmes colonnes" : pour Sarkozy, "on fait un bien mauvais procès" à Estrosi "parce qu'il est tête de liste aux régionales"
© PHILIPPE HUGUEN / AFP

#SOUTINE - Depuis dimanche et une sortie tonitruante de Christian Estrosi, les responsables politiques sont invités à dire si, à l'instar du député-maire UMP de Nice, ils pensent qu'il y a en France des "cinquièmes colonnes" de "l'islamo-fascisme" qui "menacent la civilisation judéo-chrétienne". À gauche, certains estiment que ce genre de déclarations prouve que Christian Estrosi est "d'extrême droite". À l'extrême droite, on prend ses distances avec cette analyse qui existe pourtant au sein de ses rangs. Et à l'UMP, c'est un peu plus compliqué.

Rue de Vaugirard, il y a ceux qui ne sont pas d'accord, comme Gérard Larcher. Mais il y a aussi ceux qui soutiennent leur collègue, comme Nadine Morano. Et puis il y a Nicolas Sarkozy, qui juge que l'indignation contre les propos de Christian Estrosi tient du "mauvais procès". Interviewé par LCI mardi 28 avril, le président de l'UMP explique que "non", il n'a pas été "troublé" par les affirmations de l'élu des Alpes Maritimes.

Il ajoute :

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Christian Estrosi est un homme que je connais depuis très longtemps, qui est un maire de Nice remarquable et qui a le courage de partir au combat des régionales. Et c'est parce qu'il est la tête de liste aux régionales qu'on lui fait un bien mauvais procès. Il a toute ma confiance et toute mon amitié.

 

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Les critiques n'auraient donc rien à voir avec le fond de la pensée de Christian Estrosi, et tout avec de basses considérations politiciennes. Car la campagne des régionales en PACA s'annonce musclée. Le maire de Nice y portera les couleurs de l'UMP, à la demande expresse de Nicolas Sarkozy (ce que son ancien ministre n'a "pas pu lui refuser"). Il affrontera la députée du FN Marion Maréchal-Le Pen et le socialiste Christophe Castaner. 

Dimanche soir, ce dernier a d'ailleurs tout fait pour faire passer son message : il aura non pas un mais deux adversaires d'extrême droite en décembre.

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