Comment Manuel Valls utilise Donald Trump pour s'en prendre implicitement au FN

Publié à 11h43, le 08 décembre 2015 , Modifié à 12h27, le 08 décembre 2015

Comment Manuel Valls utilise Donald Trump pour s'en prendre implicitement au FN

Donald Trump, ce "connard", dixit un député PS , a une nouvelle fois fait polémique, en pleine campagne pour la primaire des républicains aux Etats-Unis. Le prétendant à la Maison Blanche a ainsi appelé à fermer les frontières américaines aux musulmans . Tout simplement. Ce mardi 8 décembre, le Premier ministre français, Manuel Valls, utilise cette actualité pour critiquer implicitement le Front national. Sur Twitter, le chef du gouvernement lance ainsi :

"

Monsieur Trump, comme d'autres, entretient la haine et les amalgames : notre SEUL ennemi, c'est l'islamisme radical.

"

Tout est implicite dans le message posté par Manuel Valls. "Comme d'autres", dit-il, visant la droite et l'extrême droite que la gauche accuse de faire l'amalgame entre musulmans et islamistes radicaux. Surtout après les attentats du 13 novembre. Ici, le Premier ministre rappelle donc que son "SEUL" ennemi est "l'islamisme radical" qu'il avait déjà nommé.

L'incursion du Premier ministre dans le débat politique d'un pays étranger, particulièrement rare, intervient alors que le Front national pourrait emporter sa ou ses premières régions dimanche lors du second tour des élections régionales.

Donald Trump, quant à lui, en tête des sondages des primaires républicaines pour la Maison Blanche en 2016, a appelé lundi à barrer l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, proposition applaudie par ses partisans mais dénoncée à droite comme à gauche de l'échiquier politique américain. "J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer", a expliqué Donald Trump, ovationné en meeting en Caroline du Sud, quelques heures après avoir annoncé dans un communiqué qu'il souhaitait fermer les frontières des Etats-Unis aux musulmans "jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et de comprendre ce problème".

L'ancien ministre de l'Intérieur utilise donc la dernière sortie plus que limite de Donald Trump pour lancer une discrète offensive politicienne franco-française. 

 

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