LA PREUVE - Elle l'a répété, répété, et encore répété. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le "ni-ni", c'est non. Et pour ceux qui n'étaient pas encore convaincus, la député de l'Essonne a désormais une preuve irréfutable : l'élection présidentielle autrichienne.
Vainqueur sur le fil, le candidat écologiste Alexander Van der Bellen l'a emporté face à son adversaire d'extrême droite Norbert Hofer lundi 23 mai. NKM voit dans cette victoire à l'arrachée une mobilisation des Autrichiens contre l'extrême droite. Invitée sur France 2, elle détaille :
"Qu'est-ce qu'il s'est passé en Autriche ? Encore une fois une mobilisation de tous ceux qui ne voulaient pas de ce visage là pour l'Autriche. Si les électeurs autrichiens avaient appliqué le 'ni-ni', c'est à dire : on se lave les mains, ça ne nous concerne pas, notre parti n'est plus représenté et donc nous ne choisirons pas entre ces deux là, on aurait un président autrichien d'extrême droite. On l'a évité, mais on l'a évité de peu. On l'a évité à 3.000 voix.
"
Pourtant, les deux partis traditionnels autrichiens, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs chrétiens de l'ÖVP, éliminés dès le premier tour, n'avaient pas donné de consigne de vote pendant l'entre-deux tours.
Une nouvelle attaque donc de NKM en direction de Nicolas Sarkozy. Le président de Les Républicains a lui toujours défendu le "ni-ni"depuis son retour à la présidence du parti.
A l'inverse de Nathalie Kosciusko-Morizet. En février 2015, la députée de l'Essonne avait proposé que les "militants soient consultés" sur cette "question fondamentale".
[BONUS TRACK] Pas 3.000, 31.000
Sur France 2, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré que le candidat écologiste Van der Bellen avait devancé son adversaire du FPÖ Norbert Höffer de 3.000 voix. Ce qui est faux. En effet, Van der Bellen l'a emporté de plus de 31.000 voix.