La grosse attaque de Manuel Valls contre la CGT qui bloque les raffineries : "un conflit frontal, c'est vieux, c'est conservateur"

Publié à 09h04, le 24 mai 2016 , Modifié à 16h15, le 24 mai 2016

La grosse attaque de Manuel Valls contre la CGT qui bloque les raffineries : "un conflit frontal, c'est vieux, c'est conservateur"
Manuel Valls © MUSA AL SHAER / AFP

CONCORDANCE – Ce mardi 24 mai, au matin, Manuel Valls donne une interview à Europe 1 depuis Israël et la Palestine. À plusieurs milliers de kilomètres de là, quasiment au même instant, les forces de l'ordre débloquent la raffinerie de Fos-sur-Mer , dans les Bouches-du-Rhône, bloquée depuis lundi par la CGT. Ou comment illustrer les mots du Premier ministre qui explique à Jean- Pierre Elkabbach que le gouvernement "fait preuve de la plus grande fermeté, et d'une très grande détermination".

Le chef du gouvernement profite donc du temps qui lui est alloué sur l'antenne d'Europe 1 pour longuement critiquer la CGT, opposée à la Loi Travail, en prenant soin de rappeler que "d'autres syndicats  ont soutenu ce texte de loi ou en tout cas ont bâti un compromis avec le gouvernement". Il dit : 

 

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L'idée d'un conflit frontal, c'est vieux, c'est ancien, c'est conservateur. Prendre ainsi en otage les consommateurs, notre économie, notre industrie, continuer des actions qui visent à faire retirer le texte, mais ça n'est pas démocratique.

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Après avoir assuré que la loi El Khomri ne sera pas retirée "parce que sinon dans ce pays, on ne peut plus réformer", Manuel Valls dénonce à nouveau les actions menées contre les raffineries . Il lance :

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D'une certaine manière, ça suffit, Jean-Pierre Elkabbach. C'est insupportable de voir les choses ainsi et je le dis à la fois sereinement, calmement mais avec détermination. Et c'est pour ça que la CGT trouvera une réponse extrêmement ferme, nette, de la part du gouvernement.

 

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En gros : les raffineries bloquées ne le seront bientôt plus, c'est une promesse du Premier ministre. Et si ces menaces ne fonctionnent pas, Manuel Valls dégaine la carte du sentimentalisme. Après avoir rappelé que l'histoire de la CGT se confond avec celle de la France, de la Résistance", le chef du gouvernement s'étonne qu'un syndicat qui a "le patriotisme chevillé au corps" ne se rende pas compte que "les missions de la police et de la gendarmerie sont déjà très lourdes". Il conclut :

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J'en appelle à la responsabilité de chacun. Ces actions ne servent à rien, perturbent le pays et font peser sur les forces de l'ordre, une mission nouvelle, une charge qui est tout à fait insupportable. […] La CGT est dans une impasse et l'impasse n'est jamais le bon chemin à prendre.

 

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Une remarque sur le code de la route évidente mais qu'il semblait peut-être de bon ton de rappeler du point de vue de Manuel Valls. 

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