"C'est long, qu'est-ce que c'est long." Ainsi David Douillet parlait-il de son adolescence où, géant parmi les petits, il avait quelques difficultés à séduire les jeunes filles de son âge. Florian Philippot n'est pas loin d'utiliser le même vocabulaire, non pas ici pour parler de sa vie sentimentale mais, plus prosaïquement, pour commenter la situation politique française.
Invité de Radio Classique / Paris Première ce mardi 24 mai, le numéro 2 du Front national évoque François Hollande, en retrait depuis le début des blocages de raffineries en France, comme l'a illustré son passage sur France Culture, mardi, pour parler d'histoire.
"Que le président de la République François Hollande reste aussi silencieux qu'il le souhaite, ça fera du bien aux oreilles de tous les Français", commente le vice-président du FN, estimant que le chef de l'État n'a de toute façon "rien à dire sur aucun sujet". "Qu'il se taise jusqu'en mai 2017", ajoute Florian Philippot avant de donner son sentiment sur le quinquennat d'une manière générale, un sentiment qui, vous allez voir, évolue en fonction de qui tient les rênes de l'État.
Il dit :
"Je ne veux pas qu'il parle, je veux qu'il parte. Je suis comme les Français, j'en ai marre. De ce quinquennat. Non mais j'en ai vraiment marre. Je suis, moi, pour le septennat mais je me dis heureusement pour le coup qu'on n'a pas un septennat. Je suis institutionnellement pour le septennat mais quand François Hollande est au pouvoir, je me réjouis qu'on soit dans le quinquennat parce que j'en ai marre.
"
Florian Philippot en a gros. Forcément, deux ans tout pile après l'accession de François Hollande à l'Élysée, le n°2 du FN dressait déjà le même constat. Il le faisait cette fois en parlant de son idole, le général de Gaulle. "Un septennat avec le général de Gaulle semblait bien court, un quinquennat avec François Hollande paraît un purgatoire démesurément long !", écrivait-il sur Twitter en mai 2014
Un septennat avec le Général de Gaulle semblait bien court, un quinquennat avec François Hollande paraît un purgatoire démesurément long !
— Florian Philippot (@f_philippot) 6 mai 2014
Deux ans plus tard, Florian Philippot n'a donc pas changé d'avis. Le contraire eut été un peu surprenant.