Contrairement à Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve ne se croit pas indispensable au gouvernement

Publié à 19h17, le 07 avril 2015 , Modifié à 21h20, le 07 avril 2015

Contrairement à Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve ne se croit pas indispensable au gouvernement
Bernard Cazeneuve © AFP PHOTO XAVIER LEOTY

HUMILITÉ - Bernard Cazeneuve a peut-être un look de "notaire de province" – ce qu'il reconnaît. Il est également, sans doute, un peu vieillot – ce qu'il admet volontiers. Et il est capable de "parler droit dans les yeux" de Nicolas Sarkozy – ce qui d'après lui signifie qu'il n'est pas très grand. Mais s'il y a bien une chose que le ministre de l'Intérieur n'est pas, c'est indispensable.

Invité d'iTÉLÉ ce mardi 7 avril, Bernard Cazeneuve évoque sa popularité, plutôt haute pour un ministre actuellement. Mais ce n'est pas pour autant que le locataire de la place Beauvau a les chevilles qui enflent. Alors que Laurence Ferrari lui demande s'il souhaite conserver le poste qu'il occupe depuis maintenant un an, le ministre de l'Intérieur répond :

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Je ne raisonne absolument pas comme ça, je n'ai jamais raisonné comme ça. Je ne suis pas du tout de ces hommes politiques qui estiment qu'ils sont indispensables. Mais je veux être utile là où je suis donc c'est au président de la République et au Premier ministre de décider. Il y a beaucoup de gens qui ont des qualités qui peuvent exercer plein de responsabilités.

 

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Alors certes, Bernard Cazeneuve reconnaît qu'il a "un attachement désormais viscéral" au ministère de l'Intérieur et qu'il essaie de remplir sa fonction "du mieux possible". Mais il n'en est pas encore à dire que, si jamais il voulait partir, on le retiendrait. Non, Bernard Cazeneuve n'est pas comme ça. Il ajoute :

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Nul n'est indispensable. Vous savez, quand vous rentrez à Beauvau, vous avez la galerie des portraits de tous ceux qui vous ont précédé depuis plusieurs siècles. Ça rend humble parce que vous vous rendez que beaucoup de ceux qui vous ont précédé, à part pour des passionnés d'histoire dont je suis, leurs noms a été oublié du plus grand nombre.

 

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Bernard Cazeneuve n'est donc pas comme Ségolène Royal qui, lundi 6 avril dans Sud-Ouest, expliquait qu'elle était tout bonnement indispensable au gouvernement . "Même si je voulais partir, on me demanderait de rester. Car j'arrive à concilier ce qui paraît inconciliable comme sur la question du nucléaire par exemple", expliquait ainsi la ministre de l'Écologie. 

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