Du côté des sympathisants Les Républicains, on veut en finir avec le mythe de l'homme providentiel

Publié à 06h15, le 07 novembre 2017 , Modifié à 06h21, le 07 novembre 2017

Du côté des sympathisants Les Républicains, on veut en finir avec le mythe de l'homme providentiel
Laurent Wauquiez © ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Laurent Wauquiez est prévenu : il aura beau être élu, en décembre prochain, président de Les Républicains , il ne sera pas considéré par la majorité des sympathisants comme l'homme providentiel susceptible de sauver la droite des méandres de l'opposition.

Car après les échecs successifs de la présidentielle et des législatives, le parti a décidé de consulter ses adhérents. En découle un rapport de 83 pages que Le Figaro dévoile dans les largeurs ce mardi 7 novembre et dans lequel ce mythe de l'homme providentiel, sur lequel est pourtant fondée une partie de la droite française, est fortement dénigré. En cause : Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, les deux principaux acteurs, aujourd'hui, de la vie politique française.

Voici en effet ce qu'on peut lire dans ce rapport :

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Nos militants sont très dubitatifs à l'égard d'une ubérisation de la politique qui entraînerait la mort des partis. Ils perçoivent, à raison, le danger du mythe de l'homme providentiel qui, d'Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon, relève d'une forme de populisme.

 

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Ça valait bien la peine de parler du général de Gaulle à tout bout de champ pour arriver à ce résultat… Car, de fait, la droite gaulliste est issue d'une tradition bonapartiste et donc liée à la figure tutélaire de l'homme providentiel. Mais le mythe est pour le moins écorné.

En octobre dernier, déjà, plusieurs élus LR avaient publié une tribune dans Le Monde pour mettre en garde la droite contre "la manie des chapelles" et  "le fantasme de l'homme providentiel". "Le bonapartisme a toujours existé en France, mais il n'est pas toute la droite ! Il y a toujours eu d'autres courants, droite orléaniste ou girondine notamment, qui militent pour un exercice mieux partagé du pouvoir", commentait auprès du Point Giles Mentré, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ex-directeur adjoint de cabinet de François Baroin. "Dans tous les cas, le nouveau président de la droite devra penser collectif", ajoutait-il. 

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