"Épidémie de connards moyenâgeux" : Ian Brossat dénonce les maires LR qui interdisent les affiches de prévention pour les gays

Publié à 10h45, le 22 novembre 2016 , Modifié à 15h19, le 22 novembre 2016

"Épidémie de connards moyenâgeux" : Ian Brossat dénonce les maires LR qui interdisent les affiches de prévention pour les gays
Ian Brossat © JOEL SAGET / AFP

La polémique continue autour d'une campagne de prévention et d'affichage public anti-VIH à destination des hommes homosexuels, parrainée par le ministère de la Santé. La Manif Pour Tous et ses soutiens s'en s'ont outrés les premiers (au nom de la protection "des enfants") et l'indignation grandit parmi la classe politique. Après Christine Boutin qualifiant cette campagne d'affichage de "honte" et Jean-Frédéric Poisson demandant à Manuel Valls son retrait au motif qu'elle ferait la promotion de l'adultère, plusieurs maires LR sont déterminés à la faire interdire. Ce qui, en retour, génère une certaine colère à gauche. Edit 15h20 : La ministre Marisol Touraine a même annoncé "saisir la justice après [cette] censure" (voir en fin d'article).

Ian Brossat, adjoint (PCF) à la mairie de Paris en charge du logement, fustige ainsi, mardi 22 novembre, une "épidémie de connards moyenâgeux". Une attaque qui vise nommément les maires LR d'Angers Christophe Béchu (qui a fait retirer ces affiches) et d'Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza (qui a pris un arrêté municipal contre cette campagne) :

Que voit-on sur ces affiches de prévention du VIH et des IST à destination des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ? Des hommes s'enlaçant et s'apprêtant visiblement à *conclure*. Un texte accompagne chacune d'entre elles : "Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu…", "coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir…", "s’aimer, s’éclater, s’oublier…". Et ce message de prévention : "Les situations varient, les modes de protection aussi." L'information liée est fournie par sexosafe.fr, géré par Santé publique France, un établissement public sous tutelle du ministère de la Santé.

Sur BFM Paris lundi 21 novembre, Bruno Beschizza a pour sa part justifié son intention d'interdire ces affiches dans sa ville d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) par son inquiétude que de tels "messages subliminaux" d'"accouplement" ne créent "une certaine confusion dans l'esprit" des enfants :

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Quand on met des messages subliminaux d'une aventure d'une nuit, d'accouplement sans parler d'amour de manière aussi lapidaire, sur un abribus sans contextualiser, j'imagine un enfant de cinq ans qui sans libre-arbitre peut avoir une certaine confusion dans l'esprit.

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À Angers, des affiches ont été retirées lundi sous l'impulsion de Christophe Béchu, qui en a appelé à la société d'affichage JCDecaux. L'élu explique à Ouest-France ce mardi que cette campagne aurait plutôt sa place dans "des magazines pour adultes" et non "devant des écoles primaires" :

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On est dans autre chose que dans la prévention. C’est centré sur un type de sexualité. Une telle campagne dans des magazines pour adultes ne me choquerait pas. Mais sur des panneaux devant des écoles primaires, oui.

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Plusieurs membres du gouvernement ont fait la promotion de cette campagne et s'en sont pris à ceux qui voudraient la voir disparaître, à l'instar de Marisol Touraine (Santé), Laurence Rossignol (Familles, l'Enfance et Droits des femmes) ou Harlem Désir (Affaires européennes) :





[Edit 15h20]

Sur Twitter ce mardi après-midi, la ministre de la Santé Marisol Touraine annonce qu'elle "saisit la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH" :

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