Face au slogan de Wauquiez, "la droite est de retour", Portelli souligne qu’elle n’a "jamais déserté"

Publié à 08h50, le 07 septembre 2017 , Modifié à 08h50, le 07 septembre 2017

Face au slogan de Wauquiez, "la droite est de retour", Portelli souligne qu’elle n’a "jamais déserté"
Florence Portelli. © AFP

LE DÉSERTEUR - Elle ne cite jamais directement son nom mais en creux, Florence Portelli, l’une des six candidats déclarés à la présidence de LR en décembre, veut démontrer qu’elle est l’antithèse de celui qui fait figure tout autant de favori que d’épouvantail, Laurent Wauquiez. 

Invitée de RTL ce jeudi 7 septembre, l’ancienne porte-parole de François Fillon se présente donc comme l’anti-Laurent Wauquiez, à qui il a été reproché de ne pas avoir suffisamment mouillé la chemise durant les campagnes présidentielle et législatives pour ne pas être trop associé à la défaite.

"J’étais aussi porte-parole pour les législatives. Je trouve que pendant les législatives, on n’était pas beaucoup sur le terrain, beaucoup étaient planqués", fustige-t-elle sans jamais citer explicitement le président d’Auvergne-Rhône-Alpes. Et de poursuivre :

"

Je n’étais pas planquée, je n’ai pas déserté. J’ai fait partie des combattants de la première et de la dernière heure. C’est très important de briguer la présidence d’un parti quand on ne déserte pas le navire en pleine tempête. (sic)

"

Suivez son regard.

Sa critique devient un peu plus limpide quand elle souligne avec force qu’elle n’est "pas de retour", elle. Une référence  claire au slogan de campagne de Laurent Wauquiez, "la droite est de retour".

Jugez plutôt :

"

Je ne suis pas de retour, j’étais là, avec les militants. Ils étaient là aussi alors que c’était un combat très difficile. La droite est dans un état critique, elle se porte mal, mais elle est toujours là.

"

"Je peux vous dire qui était là, les militants. Je ne suis pas de retour, j’étais là", insiste-t-elle tout en dénonçant le statut de favori de Laurent Wauquiez :

"

Archi favori ? Je ne sais pas par qui ça a été décrété car il n’y a pas de sondages.

"

Toujours pas convaincu que Florence Portelli s’attaque sans oser le dire frontalement à l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy (qui a refusé de dire s’il avait voté blanc ou pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle) ? Elle continue, cherchant toujours à se différencier :

"

Moi j’ai appelé clairement à voter Emmanuel Macron à 20h. Et j’ai fait campagne avec Baroin pendant les législatives. C’est lui qui incarnait le leadership à droite à ce moment-là et il a été extrêmement clair. 

"

"Extrêmement clair", contrairement à qui vous savez.

Du rab sur le Lab

PlusPlus