Aurélie Filippetti spammée sur l’Hadopi par un député UMP

Publié à 19h13, le 06 décembre 2012 , Modifié à 19h14, le 06 décembre 2012

Aurélie Filippetti spammée sur l’Hadopi par un député UMP

TIR GROUPE – Le député UMP Marc Le Fur est en forme. Le 4 décembre, il a fait enregistrer à l’Assemblée nationale dix-huit questions écrites à Aurélie Filippetti concernant l’Hadopi. La ministre de la Culture n'a pas encore répondu. Le député s'explique au Lab sur cette méthode d'interpellation.

  1. "Avoir des éléments concrets sur ce dispositif qui ne fonctionne pas"

    Considérant la loi comme coûteuse, François Hollande s’était engagé, après plusieurs hésitations, durant la campagne présidentielle à remplacer l’Hadopi. Si aucune avancée n’a pour le moment été remarquée, une mission a été donnée à Pierre Lescure, qui a d’ailleurs livré, ce jeudi, les grands axes que sa mission entendait donner au renforcement de la lutte contre le piratage.

    Face à cela, Marc Le Fur, député UMP des Côtes d’Armor et fervent opposant à l’Hadopi, a décidé de prendre les devants et de solliciter la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.

    Son moyen d’action ?L’arme de la question écrite. Ainsi, le 4 décembre, l’Assemblée nationale a-t-elle enregistrée dix-huit questions écrites de Marc Le Fur à Aurélie Filippetti. Rien que ça.

    Contacté par le Lab, le député s’explique sur cette méthode d’interpellation de la ministre :

    C’est une initiative parlementaire classique : disposer du pouvoir de poser formellement des questions aux ministres car, à un moment donné, il faut poser des questions précises. C’est un outil de contrôle gouvernemental. C’est ma méthode.

    Dix-huit questions ? Cela permet aussi à beaucoup plus de personnes de voir mes interrogations sur le sujet.

    Sur le fond –le Lab vous renvoie vers PCInpact qui a détaillé ces multiples questions - Marc Le Fur constate que l’Hadopi, dont il était "très opposé malgré le fait que ce n’était pas le sentiment de l’exécutif", "n’a servi à rien". Et s’interroge sur son coût :

    Combien ça a coûté ? En locaux, en frais de fonctionnement…

    Combien de saisines ?

    Et de consentir, amusé par ses "collègues socialistes très discrets sur la question" :

    Mme Filippetti subit des pressions de tout ce monde de la culture. Elle a déjà cédé sur les œuvres d’art…

    Je veux donc avoir des éléments concrets sur ce dispositif qui ne fonctionne pas.

    Quant aux critiques qui s’élèvent pour dire qu’une telle myriade de questions sert avant tout à faire grimper ses statistiques sur des sites de recensement de l’activité parlementaire comme nosdéputés.fr, Marc Le Fur les balaye :

    Moi, je travaille. Les statistiques, c’est une résultante. Pas une motivation.

    Reste maintenant à attendre les réponses de la ministre.

Du rab sur le Lab

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