#RÉCUPÉRATION - Après Eric Ciotti, après Lionnel Luca, voilà François Fillon. L'ancien Premier ministre se joint ce 27 mars dans Le Parisien à ceux qui, dans l’opposition, reprochent à François Hollande de récupérer politiquement le crash de l'A320. Certes, le candidat à la primaire de droite de 2016 juge qu'accueillir les chefs de gouvernement allemand et espagnol fait partie du "devoir" de François Hollande. Mais, selon lui, le chef de l'Etat devrait s'arrêter là :
"Face à ce genre d'accidents, les responsables politiques doivent faire preuve de pudeur. On n'attend pas du président de la République qu'il explique qu'on a retrouvé une boite noire.
"
Une référence à la déclaration de François Hollande qui, dès le 25 mars, jour du drame, a communiqué depuis les Alpes-de-Haute-Provence pour faire le point sur les recherches menées sur les lieux du crash.
De manière générale, François Fillon estime que le Président est trop dans le commentaire et pas assez dans l'action, une "tactique mitterrandienne" à ses yeux :
"C'est le président commentateur. C'est ce que j'appelle de la tactique mitterrandienne : il commente. Il commémore, il surjoue l'unité nationale, avec un certain brio d'ailleurs. Mais quel est l'apport du gouvernement Valls à la reprise de la croissance et à la basse du chômage ? Zéro !
"
Avant François Fillon, Eric Ciotti s'était inquiété d'une éventuelle récupération du crash de l'A320 par le gouvernement avant le second tour des élections départementales. Encore avant, et très rapidement après le drame, c'est le député Lionnel Luca qui avait créé une vive polémique après un tweet quelque peu douteux sur le sujet.
Des accusations d'instrumentalisation auxquelles le PS avait répondu par ... des accusations d'instrumentalisation. Par exemple dans ce communiqué de Jean-Christophe Cambadélis :
"Pour se moquer du président, le député de l'UMP a osé instrumentaliser les morts de l'A320. Le procédé est odieux, la méthode minable et la désinvolture insupportable.
"