Florange : la guerre des communiqués de Jean-François Copé et François Fillon

Publié à 17h34, le 01 décembre 2012 , Modifié à 17h57, le 01 décembre 2012

Florange : la guerre des communiqués de Jean-François Copé et François Fillon
Jean-François Copé et François Fillon à Paris, le 12 janvier 2008. (MaxPPP)

EFFET D'ÉCHO - Le dossier Arcelor-Mittal est aussi un terrain d'affrontement pour Jean-François Copé et François Fillon. Le président proclamé mais contesté de l'UMP et l'ancien premier ministre ont envoyé deux communiqués séparés aux rédactions pour dire ... exactement la même chose sur Florange.

> "Improvisation" VS "Navigation à vue"

Jean-François Copé écrit dans un communiqué envoyé aux agences de presse Sipa, AFP et Reuters vendredi 30 novembre au soir, peu après l'annonce du compromis de Jean-Marc Ayrault :

Les multiples revirements du gouvernement de ces derniers jours sont très inquiétants et donnent le sentiment d'une forme d'improvisation au sommet de l'Etat.

François Fillon a lui aussi envoyé un communiqué aux rédactions, à 16h20, samedi 1er décembre, peu avant de le tweeter. Il écrit notamment :

Les salariés de Florange sont les victimes de l’incohérence et de l’irréalisme dont fait preuve le gouvernement. Il est temps que la navigation à vue cède la place au professionnalisme.

> "Recettes d'un autre temps" VS "Coups de menton"

L'ancien premier ministre écrit aussi  :

Après avoir agité l’arme des nationalisations, recette d’un autre temps, le gouvernement a finalement renoncé à définir l’avenir industriel de Florange.

Jean-François Copé :

Les Français ne doivent pas être dupes: ce ne sont pas les propos haineux et les coups de menton de certains ministres qui ont conduit à cet accord. Cette technique de matamore ne constitue pas une politique industrielle cohérente

> "C'est la clé de l'emploi" VS "L'emploi et les salariés y gagneront"

Jean-François Copé : 

Nous avons besoin d'investissements en France et d'entreprises qui grandissent dans un environnement stable et rassurant, c'est la clé de l'emploi.

François Fillon : 

 C’est en conduisant une politique favorisant la compétitivité de notre pays par la baisse des charges, la mise en place d’un environnement économique concurrentiel et l’innovation, que nous attirerons et encouragerons les investisseursétrangers en France. L’emploi et les salariés y gagneront.

> "Réformes de structures" VS "Regarder en face les réalités économiques"

Copé :

La situation de Florange, qui n'est pas réglée ce soir, rappelle avec gravité à François Hollande que notre industrie a besoin de réformes de structures.

Fillon :

L’accord intervenu entre le Gouvernement et Arcelor Mittal sur Florange témoigne une nouvelle fois du refus de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault de regarder en face les réalités économiques

Du rab sur le Lab

PlusPlus