Il n'y a pas que Jean-Marie Le Pen que Florian Philippot veut envoyer à la retraite. Il y a aussi Nicolas Sarkozy.
Invité de France 2 ce lundi 27 avril, le vice-président du Front national est interrogé sur les mots de Christian Estrosi , la veille sur France 3, a estimé qu'il y avait en France des "cinquièmes colonnes" de "l'islamo-fascisme". Des mots outranciers selon Florian Philippot, qui "cachent la faiblesse de l'action".
Allez hop ! Lancé sur le sujet islamiste, le vice-président FN dénonce – longtemps – l'action de l'UMP, "le parti de monsieur Estrosi". "Évidemment, monsieur Estrosi est dans l'outrance verbale pour des raisons électorales [il sera tête de liste UMP pour les régionales en PACA face à Marion Maréchal-Le Pen , ndlr] mais cache une inaction coupable parce que son parti, c'est le parti de l'immigration massive, c'est un parti qui a organisé le communautarisme et qui est extrêmement responsable de la situation actuelle", développe Florian Philippot.
Ce postulat étant posé, l'élu frontiste peut clairement attaquer son véritable adversaire : Nicolas Sarkozy. Comme Marine Le Pen , Florian Philippot critique l'action de l'ancien président en Libye, estimant que cette intervention contre Mouammar Kadhafi a permis aux djihadistes de prendre le pouvoir dans la région. Il dit :
"Monsieur Sarkozy n'aurait qu'une seule chose à faire : venir devant les Français, leur demander pardon pour ce qu'il a fait - parce qu'aujourd'hui on en paie le prix fort, très très fort et je crains que demain on le paye encore plus – et renoncer définitivement à l'engagement politique.
"
Et Florian Philippot d'estimer que "l'affaire libyenne le disqualifie totalement", que ce soit d'un point de vue politique ou moral. "Il serait plus digne de sa part qu'il renonce après une telle faute à continuer l'engagement politique", ajoute le vice-président du FN. Qui, tiens, se rappelle qu'il y a des élections en décembre et donc en profite, une fois les vœux de retraite sarkozyste formulés, pour parler aux électeurs potentiels. Il ajoute :
"Je dis aux Français et je crois qu'ils en sont de plus en plus conscients, au moins intuitivement : ne faites pas confiance à ceux qui nous ont désarmés hier, parce que l'UMP comme le PS nous ont désarmés. Je ne parle même du gouvernement socialiste actuel qui ne fait strictement rien contre la menace djihadiste.
"
Ou comment le cas libyen devient un argument électoral pour les élections régionales.