"Républicains" à la place de l'UMP : des arguments, pour et contre, peu pertinents

Publié à 09h05, le 27 avril 2015 , Modifié à 09h05, le 27 avril 2015

"Républicains" à la place de l'UMP : des arguments, pour et contre, peu pertinents
Nicolas Sarkozy veut changer l'UMP en "Républicains" © JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
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Olivier Duhamel

Certains arguments, de part et d’autre, semblent peu pertinents.

>> Peu pertinent dans les arguments pour

- Les sigles de partis : une vieillerie périmée. Sauf que le SPD allemand n’envisage pas de changer de nom et la CDU d’Angela Merkel se porte très bien.

- Casser la campagne du Front national sur l’UMPS. Sauf qu’il ne se passerait pas une semaine avant qu’il ne dénonce le RPS…

- Bien se positionner à droite. Sauf qu’en France historiquement le terme est né à gauche, avant d’être réapproprié par les Giscardiens. Il est donc assez indéfini.

>> Peu pertinent dans les arguments contre

- L’absence d’exclusivité. Certes on trouve des républicains partout, et des monarchistes presque nulle part. Mais il y a aussi des nationalistes hors FN, des communistes hors PC, des chrétiens démocrates hors CDU, etc…

- Une coquille vide. La force d’un parti ne tient pas à son nom mais à l’identité qu’il parvient à lui donner. Personne n’est contre le travail chez les Anglais, mais "Labour" s’est imposé. Tout le monde ou presque est républicain aux Etats-Unis, démocrate aussi d’ailleurs, mais "Républicain" et "Démocrate" disent quelque chose.

Bref, cette querelle traduit bien certains traits de la politique française. D’un côté, elle semble surtout symbolique, sans que le symbole soit très consistant. De l’autre, elle cache bien des désaccords, qui n’ont rien à voir…

Du rab sur le Lab

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