Florian Philippot voit dans le projet de loi sur le renseignement une arme pour surveiller le FN

Publié à 16h26, le 13 avril 2015 , Modifié à 16h26, le 13 avril 2015

Florian Philippot voit dans le projet de loi sur le renseignement une arme pour surveiller le FN
Florian Philippot © Captures d'écran YouTube

Il y a un slogan répété à l'envi : "100% flicage, 0% sécurité". Il y a aussi une volonté de mobilisation citoyenne via une pétition. Il y a surtout un combat politique que mène le Front national contre le projet de loi sur le renseignement, examiné à partir de ce lundi 13 avril à l'Assemblée nationale.

En première ligne, on trouve Florian Philippot. Dans une vidéo postée sur le site du FN , le vice-président du parti dénonce un projet de loi qui représente, selon lui, "une dérive très grave contre les libertés individuelles". Il dit :

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On l'aurait attendu en Chine. On l'aurait attendu dans un pays autoritaire ou totalitaire mais certainement pas en France, le pays des Droits de l'Homme, le pays des libertés. […] Ça donne un pouvoir considérable au Premier ministre et au gouvernement. C'est d'autant plus inquiétant quand ce Premier ministre s'appelle Manuel Valls et qu'il se retrouve parfois dans un état, disons, second.

 

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On passera sur le fait que Florian Philippot vise ad hominem Manuel Valls alors qu'il jurait, il y a  peu, ne pas s'abaisser à ce genre d'attaques . Le vice-président du FN n'est d'ailleurs pas le seul à s'inquiéter des dérives du projet de loi sur le renseignement. Début avril, EELV avait par exemple dénoncé "une loi dangereuse pour la démocratie et la citoyenneté". À l'UMP et au PS, le projet de loi est critiqué

Là où Florian Philippot dénote, c'est qu'il voit dans cette loi une manœuvre anti-FN. La preuve ? La volonté du gouvernement de "mener une prévention aux atteintes à la forme républicaine des institutions". Pour le vice-président du FN, "sous ce concept fumeux, il y a évidemment le droit donné, absolu, de surveiller l'opposition politique et a fortiori de surveiller le Front national, parce que venant de gens qui passent leur vie à mentir aux Français en disant que nous ne sommes pas républicains, on comprend que cette dénomination s'adresse au Front national". Il ajoute :

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Les intentions du gouvernement sont claires. Il a déjà dit que, grâce à ce projet de loi, on pourra par exemple surveiller 'la mouvance identitaire'. On sent bien que… ce seront l'ensemble des patriotes qui seront surveillés.  

 

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Lundi 13 avril, à l'Assemblée nationale, Manuel Valls a répondu à ceux qui dénoncent, avec ce projet de loi sur le renseignement, une "police politique". "Les critiques ou les postures qui évoquent un Patriot Act à la française ou des relents de police politique sont strictement mensongères et irresponsables", a déclaré le Premier ministre. 

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