[VIDÉO] Florian Philippot jure refuser les attaques personnelles contre ses adversaires puis parle des conférences de Nicolas Sarkozy

Publié à 11h00, le 27 mars 2015 , Modifié à 11h17, le 27 mars 2015

[VIDÉO] Florian Philippot jure refuser les attaques personnelles contre ses adversaires puis parle des conférences de Nicolas Sarkozy
Florian Philippot © AFP

CONTRADICTION - Il parait qu'au Front national, on formule des attaques ad hominem. Préjugés. Invité de Radio Classique / LCI ce vendredi 27 mars, Florian Philippot répète longuement qu'au contraire de ses adversaires politiques, lui et son camp n'attaquent pas sur les personnes mais sur les idées. Le fond, juste sur le fond.

Le vice-président l'assure : Marine Le Pen, et par extension le Front national, n'use pas d'attaques personnelles contre ses opposants politiques. Voici l'échange qu'il a avec le journaliste de Radio Classique Guillaume Durand :  

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-          Guillaume Durand : La crudité des mots, Marine Le Pen la connaît.



-          Florian Philippot : Sur le fond, oui, on ne cache pas nos convictions.



-          Guillaume Durand : Il y a des attaques ad hominem…



-          Florian Philippot : Pas vraiment, non. Ce n'est pas son style.



-          Guillaume Durand : Bah elle traite Nicolas Sarkozy de parvenu.  



-          Florian Philippot : Si c'est pour des raisons politiques, évidement. Mais ce n'est pas son style, non, ce n'est pas notre style d'avoir des mots extrêmement violents.

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Voilà. Au FN, on débat sur les idées, pas les personnes. "Les seuls qui ont fait une campagne extrêmement haineuse, violente, stigmatisante pour reprendre les mots de Manuel Valls, c'est eux, explique Florian Philippot. Nous, nous avons toujours fait une campagne sereine, un débat d'idées, un débat sur le fond."

On serait tenté de croire le président du Front national. Sauf que, quelques minutes plus tard, il semble avoir publié ses principes et son style vantés un peu plus tôt. La faute à Nicolas Sarkozy. Florian Philippot évoque le refus de l'ex-chef de l'État de débattre avec Marine Le Pen . Et en profite pour balancer sur les conférences que donne le président de l'UMP. Il dit :

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Ce n'est pas nous qui avons demandé à Sarkozy, c'est une chaine de télévision qui a proposé un débat entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. Marine Le Pen a tout de suite répondu oui, évidemment, elle est pour le débat. Nicolas Sarkozy a répondu non. Pourquoi ? Parce qu'il a peur ? Ou parce que monsieur ne prend plus en dessous de 100.000 dollars ?

 

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Et voilà toutes les bonnes intentions de Florian Philippot envolées, le vice-président du FN n'ayant pu s'empêcher de parler des conférences – richement rétribuées certes – de Nicolas Sarkozy. Ce qui n'a pas grand-chose à voir avec le fond. Encore moins avec les départementales.

Le Lab a compilé les deux séquences de l'interview de Florian Philippot. À voir en vidéo ci-dessous : 


Du rab sur le Lab

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