Pour Aubry, nationaliser le scrutin des départementales comme l'a fait Valls était une erreur

Publié à 11h00, le 27 mars 2015 , Modifié à 11h29, le 27 mars 2015

Pour Aubry, nationaliser le scrutin des départementales comme l'a fait Valls était une erreur
Martine Aubry © PHILIPPE HUGUEN / AFP

C'EST N'IMPORTE QUOI - Il y a ceux qui sentent la vague monter. Martine Aubry, elle, sentait venir la défaite aux élections départementales. "Depuis trois semaines, je sentais qu’on allait perdre", explique la maire de Lille dans Le Parisien, vendredi 27 mars.

Dimanche dernier, les prédictions de Martine "l’oracle" Aubry se sont confirmées. La gauche a été éliminée dès le premier tour de 27 des 41 cantons du Nord. Il n’y a qu’à Lille que le PS résiste un peu, et encore c’est vraiment "le village Aubry entouré par les légions romaines", souligne un socialiste local visiblement fan d’Astérix.

Pour la maire de Lille, il n’y a pas de doutes, c’est le signe que la stratégie de nationalisation du scrutin choisie par Manuel Valls - vous savez, celui qui la surnomme en privée "Tulius Detritus", autre référence à Astérix   - est un échec. Revenant sur la campagne électorale des dernières semaines, elle explique :

Tout le monde ne parlait plus que du national,et le reste de la gauche a même fait sa campagne contre François Hollande et le Premier ministre.

L’ancienne ministre du Travail a d’ailleurs fait directement savoir à François Hollande tout le mal qu’elle pensait de la stratégie adoptée pour les départementales. Le tout en compagnie de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Elle a dit :

J’en ai parlé au président et Jean-Marc Ayrault l’a confirmé, il y a une vraie violence contre la politique nationale.

Invité de RTL vendredi 27 mars, se démarquant un peu de la maire de Lille, dont il est pourtant habitué à livrer les réflexions, Claude Bartolone s’est montré beaucoup plus mesuré à l’heure de tirer le bilan de la stratégie adoptée pour les départementales. . Invité à réagir aux propos de Martine Aubry, le président de l’Assemblée nationale a estimé que la nationalisation du scrutin avait plutôt bien marché face au FN et qu’il était, de toute façon, trop tard pour revenir en arrière. Il a dit :

Ecoutez une fois que c’est parti, c’est parti. […] Je ne veux pas qu’on ait l’impression de dire on change de stratégie alors que le match électoral n’est pas terminé.

 

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