C'EST LA MAISON QUI RÉGALE - Nicolas Sarkozy n'aime *pas trop* que la presse évoque ses conférences rémunérées à l'étranger. "Bande de salopards ! Jaloux ! Minables !", a-t-il ainsi fulminé après la révélation par Marianne de son escapade à Abou Dhabi lundi 2 février, pendant que son parti se divisait sur la question du "ni ni". Lui, en revanche, ne voit aucun problème à plaisanter sur le sujet.
Samedi 7 février, l'UMP tenait son conseil national à la Mutualité, à Paris. Une journée de débats publics, entrecoupée d'un déjeuner avec des cadres du parti. Et c'est Nicolas Sarkozy qui a personnellement réglé l'addition. Geste louable, en ces temps d'économies drastiques pour le parti de la rue de Vaugirard. Le président de l'UMP peut toutefois largement se le permettre, à en croire ce qu'il a expliqué à ses convives ce jour-là. Cité par Challenges jeudi 12 février, également relevé par Marianne, Nicolas Sarkozy leur a lancé :
"Au pire, je ferai une autre conférence !
"
Car n'oubliez pas que l'ancien chef de l'État est "demandé partout dans le monde" pour donner ces fameuses conférences, facturées aux alentours de 100.000 euros en moyenne. Nicolas Sarkozy en rigole d'autant plus librement qu'à l'UMP, tout le monde s'évertue à expliquer qu'il n'y a rien de choquant dans cette activité de conférencier international.
Un avis que le principal intéressé partage bien volontiers, d'après Le Point ce jeudi. Un "visiteur" des bureaux de l'ancien Président rue de Miromesnil rapporte ce raisonnement du "chef" à l'hebdomadaire :
"Quand tu veux faire un truc rock'n'roll, tu ne te poses pas la question, tu le fais ! La polémique va durer trois jours et les bénéfices, bien plus longtemps.
"
Si l'on suit la pensée de Nicolas Sarkozy, François Hollande aura pour sa part plus de mal à inviter ses camarades à déjeuner, puisque "lui, quand il ne sera plus à l'Élysée, personne ne donnera 10 euros pour l'écouter".
Fin janvier, l'ex-président de la République avait déjà payé personnellement pour le déjeuner auquel il avait convié plusieurs anciens Premier ministres de droite, dans un restaurant huppé du 17è arrondissement de Paris, Dessirier.