Lors de son passage à L’Emission politique, sur France 2, François Fillon n’a pas seulement dénoncé "un scandale d’Etat" en ciblant un "cabinet noir à l’Elysée", affronté Christine Angot dans une séquence surréaliste ou dressé un parallèle entre sa situation et celle de Pierre Bérégovoy . Il a également été confronté, dans un reportage de la séquence Sans filet, à des aides-soignantes de la fondation Favier. Un reportage qui a donné lieu à de très nombreuses critiques et accusations de mépris .
Que nenni, répond ce jeudi 30 mars François Fillon sur RTL. Le candidat de la droite à l’élection présidentielle dénonce dans cette séquence "une mise en scène" digne de "la télé-réalité". Qui plus est face à des personnels de santé estampillés "CGT".
"Je connais parfaitement les souffrances des infirmières, des personnels de santé, j’ai présidé pendant des années le conseil d’administration de mon hôpital, d’une maison de retraite, j’ai été président d’un département qui gérait des Ehpad", commence par expliquer l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy et candidat autoproclamé "antisystème", avant d’ajouter :
"Pendant les trois ans où j’ai préparé mon projet, j’ai rencontré un très grand nombre de professionnels de santé. Naturellement, ça avait peu de chose à voir avec la petite mise en scène organisée par France 2 avec juste des responsables de la CGT. La télé-réalité, c’est très intéressant, la mise en scène, c’est très intéressant, la coupure, le choix des séquences...
"
Pourtant, François Fillon a choqué par sa froideur face aux soignants épuisés de cette maison de retraite. Une des aides-soignantes qui a rencontré François Fillon dans L’Emission politique a d’ailleurs ensuite estimé que le candidat LR n’avait "rien compris" au "respect" et "à la dignité de la personne" . "Tout ce qui l’importe, c’est sa dette. Sur le dos de qui ? Les pauvres, encore une fois", a-t-elle pesté, en référence à la réplique que leur avait assénée François Fillon : "vous voulez que je fasse de la dette supplémentaire?"
Il n’en fallait pas plus à Benoît Hamon pour troller allègrement son concurrent en visitant dans la foulée ce même Ehpad que François Fillon . "J’ai pensé que j’étais l’anti-Fillon absolu", a alors lancé le candidat du PS.