Henri Guaino reporte la remise de son rapport sur l'islam étant donné le "contexte terrifiant"

Publié à 20h23, le 30 septembre 2015 , Modifié à 20h28, le 30 septembre 2015

Henri Guaino reporte la remise de son rapport sur l'islam étant donné le "contexte terrifiant"
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

TEMPORISER - Il avait été très énervé de voir sa journée de travail sur l'islam assimilé à une convention. Toujours est-il que depuis cette fameuse journée, censée rester hors des radars médiatiques, aucun rapport n'a été rendu. Et comme l'explique Henri Guaino ce 30 septembre, c'est simplement qu'il ne veut pas le publier dans ce "contexte terrifiant".

Invité d'Europe 1, il est interrogé sur la possibilité de voir une certaine partie de la population "dérangée par les gens colorés". Henri Guaino explique alors qu'il ne pense pas que la France "soit raciste". Mais il n'aime pas beaucoup le contexte actuel, surtout après les propos de Nadine Morano. Il explique :

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Je pense que ça crée une angoisse chez beaucoup de gens. Pourquoi ? Parce que nous vivons en même temps ce que vous appelez 'la coloration', où nous vivons une période d'insécurité culturelle, d'insécurité identitaire, on appelle ça comme on veut, qui vient se rajouter à l'insécurité économique, sociale. Et dans cette insécurité-là, tout signe d'un changement brutal de mode de vie est pris comme une angoisse supplémentaire. Moi, je ne crois pas du tout que la France soit raciste. 

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Et Henri Guaino de prendre pour exemple sa fameuse journée de travail sur l'islam :

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Prenons, puisque j'ai été chargé d'un rapport avec Gérald Darmanin sur l'islam. Premièrement, nous avons refusé de le rendre dans ce contexte, on va attendre hein puisque le contexte est terrifiant puisque les réfugiés, la violence du débat, voilà...

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Sans préciser la date de publication, le député des Yvelines explique cependant que pour lui "la religion n'est pas une vraie question" mais la question du "mode de vie en est une". 

En août dernier, après la profanation de tombes en Meurthe-et-Moselle, il avait estimé qu'il y avait "un problème entre notre jeunesse et le sacré". 





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