Jean-Christophe Cambadélis sur les ambitions de Manuel Valls pour le PS : "Et moi je suis Pinocchio peut-être ?"

Publié à 20h10, le 23 juin 2015 , Modifié à 20h14, le 23 juin 2015

Jean-Christophe Cambadélis sur les ambitions de Manuel Valls pour le PS : "Et moi je suis Pinocchio peut-être ?"
Montage le Lab via AFP

DESSIN ANIMÉ - Jean-Christophe Cambadélis est le patron du Parti socialiste depuis son élection par les adhérents le 29 mai dernier. Et si les changements à la tête du parti font la part belle aux proches de François Hollande ou de Manuel Valls dans les instances dirigeantes, hors de question pour "Camba" d'y voir une puissance nouvelle du Premier ministre.

C'est ce que révèle le Canard Enchaîné mercredi 24 juin. En pleine réunion socialiste le 22 juin, le premier secrétaire feuillette Le Monde et y découvre un article concernant Manuel Valls et sa relation au PS. Intitulé "Manuel Valls, la mutation à marche forcée" (lien abonné), l'article décrit le renforcement des positions de Manuel Valls dans l'appareil socialiste et sa tactique à venir pour devenir le patron du parti dans les années qui viennent. 

À la lecture de l'article, Jean-Christophe Cambadélis s'écrie :

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Mais ils sont bêtes à bouffer du foin. 

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Relancé par un participant, il développe :

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Les idiots du village de Matignon racontent dans le Monde que Valls rêve de remodeler le PS à l'image de ce qu'a fait Matteo Renzi avec le Parti démocrate. Et moi je suis Pinocchio peut-être ?

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Jean-Christophe Cambadélis est-il une marionnette ? Ou a-t-il le nez qui pousse lorsqu'il ment ? Le suspens reste entier. De plus, les personnages évoqués par le Premier secrétaire changent très souvent. Pas plus tard qu'en mai, il expliquait tout simplement ne "pas être un Marsupilami qui fait houba houba devant le gouvernement".

Reste que Jean-Christophe Cambadélis semble en colère contre la méthode de communication de l'équipe de Manuel Valls. Toujours évoqué par le palmipède, le boss rue de Solférino était également très fâché contre l'interview de Manuel Valls dans l'Obs en novembre 2014 où il avait évoqué la fameuse "gauche passéiste" en novembre dernier et avait regretté l'absence de main tendue vers les centristes. Mardi 24 juin, Jean-Christophe Cambadélis dit ceci :

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Valls nous refait le coup dans Le Monde le coup de l'Obs, quand il avait proposé de changer le nom du parti et d'en faire une maison commune et ouverte jusqu'aux centristes. Résultat : depuis hier, tout le monde se téléphone, tout le monde gueule.

"

Malgré tous ces reproches, le boss de Solférino continue de soutenir publiquement le Premier ministre, même en cas de bourde géographique. En tout ça, c'est la faute du décalage horaire, bien sûr. 

 

 

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