Manuel Valls regrette (encore) l'absence de main tendue à François Bayrou, pas Jean-Christophe Cambadélis

Publié à 13h56, le 22 octobre 2014 , Modifié à 14h38, le 22 octobre 2014

Manuel Valls regrette (encore) l'absence de main tendue à François Bayrou, pas Jean-Christophe Cambadélis
Jean-Christophe Cambadélis, François Bayrou et Manuel Valls. (Toutes images Reuters)

CALL ME MAYBE - Il y a un an presque jour pour jour, Manuel Valls regrettait auprès de l'Express  l'absence de main tendue à François Bayrou après l'élection présidentielle. Rebelote le 23 octobre dans une interview accordée au Nouvel Obs.

Le président du MoDem avait expliqué qu'il allait voter pour François Hollande au 2e tour de l'élection en 2012, puis salué les débuts du quinquennat de François Hollande. Mais n'avait reçu aucun témoignage de gratitude.

Dans l'interview au Nouvel Obs, dont des extraits ont été publiés mercredi 22 sur internet, Manuel Valls regrette :

En 2012, nous avons commis l’erreur de ne pas tendre la main à François Bayrou. Peut-être l’aurait-il refusée, mais nous aurions dû le faire, alors qu’il avait appelé à voter pour François Hollande. Il n’y a rien de pire que le sectarisme au nom d’une prétendue pureté.

En décembre 2012, Canal Plus avait expliqué qu'Aquilino Morelle, ancien conseiller à l'Elysée décrit comme "proche de Manuel Valls" par Jean-Marc Ayrault, oeuvrait au rapprochement entre François Hollande et François Bayrou. Quelques mois plus tôt, on avait appris que les deux hommes étaient en "contacts téléphoniques réguliers". D'ailleurs, selon Manuel Valls, François Hollande avait "plutôt envie" de tendre la main à François Bayrou.

Mais Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, n'a pas l'air très chaud. Répondant aux questions des journalistes de l'association de la presse parlementaire, mercredi 22 octobre, il a rétorqué en deux points.

D'abord, il estime que le président du MoDem n'est pas si "progressiste" que ça :

 

Et puis, le député de Paris se refuse à donner "l'onction socialiste" au président du MoDem :

 

Ca tombe bien : dans l'interview au Nouvel Obs, Manuel Valls entretient la distance avec le qualificatif de "socialiste". Prié de donner sa définition de la gauche, il détaille :

Il faut en finir avec la gauche passéiste, celle qui s’attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste et par le souvenir des Trente Glorieuses. La seule question qui vaille, c’est comment orienter la modernité pour accélérer l’émancipation des individus. (...) L’idéologie a conduit à des désastres mais la gauche que je porte garde un idéal : l’émancipation de chacun. Elle est pragmatique, réformiste et républicaine.

Et alors que le journal insiste, "pas socialiste ?", il martèle :

Je le répète : pragmatique, réformiste et républicaine.

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