Après avoir donné sa bénédiction au rapport Gallois ainsi qu’au pacte de compétitivité présenté par Jean-Marc Ayrault, François Bayrou a jugé avec satisfaction que François Hollande avait été, lors de sa grande conférence de presse, "à la hauteur de la fonction".
François Bayrou se veut "un esprit libre". Après avoir dit tout le bien qu’il pensait du rapport Gallois, dont il estime qu’il reprend une grande partie de son programme présidentiel -"ça ressemble beaucoup aux propositions qui étaient celles que j’ai proposé aux Français dans la campagne électorale"-, François Bayrou a expliqué, mardi 13 novembre sur Public Sénat, que François Hollande avait "été à la hauteur de la fonction", lors de la première grande conférence de presse de son quinquennat :
Il a trouvé la mesure et était précis dans l'expression.
Et le président du MoDem de critiquer les réactions, prévisibles, tant de l’opposition que de la majorité, après la grand messe médiatique du chef de l’Etat, qu’il a régulièrement au téléphone :
Ce dont manque notre pays, c'est d'esprits libres !
Ce soir, les réactions de l'opposition sont forcément négatives et celles de la majorité forcément positives.
En ce qui me concerne, chaque fois que la politique gouvernementale ira dans le sens que j'estime juste, je serai là pour la soutenir. Chaque fois qu'elle prendra un autre cap, je la dénoncerai.
Et pour le coup, l’ancien candidat centriste à l’élection présidentielle a apprécié le discours tenu par le chef de l’Etat, justifiant ainsi sa décision de voter pour François Hollande au second tour de l’élection présidentielle afin de "soutenir une alternance en France" :
Le président de la République a usé de l'énergie à expliquer qu'il n'y avait pas de tournant.
Pourtant, nous voyons bien qu'il ne passe pas par les classiques de la Gauche, que sont par exemple la dépense publique, les allocations ou l'augmentation du nombre de postes de fonctionnaires.
Il y avait ce soir à mes yeux, mais aussi à ceux de mes proches, une orientation en phase avec les raisons qui m'ont conduit à soutenir une alternance en France.
Contrairement au Front de gauche et à Jean-Luc Mélenchon, qui se placent dans une forme d’opposition de gauche à la politique du gouvernement Ayrault, François Bayrou a également estimé qu’il "n'y a pas là de reniement de la part de François Hollande", mais "la prise en compte d'une réalité".