"Gauche passéiste" : Marylise Lebranchu répond à Manuel Valls et lui demande de ne pas lancer de "faux débats"

Publié à 07h29, le 03 novembre 2014 , Modifié à 07h29, le 03 novembre 2014

"Gauche passéiste" : Marylise Lebranchu répond à Manuel Valls et lui demande de ne pas lancer de "faux débats"
Marylise Lebranchu. © Reuters / Benoit Tessier

"Etre moderne, ce n’est pas etre antipasséiste." Dans une interview au Figaro de ce lundi 3 novembre, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, répond clairement à son Premier ministre Manuel Valls et à son interview iconoclaste à l'Obs.

Le résident de Matignon a mis le feu aux poudres du PS en appelant le parti à réfléchir sur un changement de nom et dénonçant ce qu’il appelle "la gauche passéiste". Une réflexion que ne partage pas, mais alors pas du tout, Marylise Lebranchu, une proche de Martine Aubry. "Etre moderne, ce n’est pas etre antipasséiste", dit-elle, avant de développer :

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Personne et rien ne peut se construire sans le passé. En ce qui me concerne, j’ai encore besoin du Conseil national de la Résistance, de ces personnes extraordinairement modernes, pour expliquer ce qu’est la Sécurité sociale.

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"Notre famille politique et nos militants ont aussi besoin d’une histoire", poursuit-elle avant de lancer, en direction de Manuel Valls et sans le nommer :

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Prenons garde à ne pas lancer de faux débats.

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La prise de position de Martine Aubry, critique à l’égard du gouvernement, dans le cadre des Etats généraux du PS l’a en revanche convaincu. "L’intervention de Martine Aubry est à mes yeux un élément de débat, plaide la ministre. Il ne faut pas craindre le débat interne." Le message à Manuel Valls est passé.

[BONUS] Hollande, le "seul entraîneur" 

Une métaphore sportive de Marylise Lebranchu pour défendre François Hollande ? Oui oui. Et elle estime qu’il sera "légitime" pour briguer sa succession en 2017. "Nous ne sommes qu’à la mi-temps", dit-elle avant d’ajouter, manière de dire que le boss, c’est Hollande et non Valls :

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Le président est le seul entraîneur de toute l’équipe. Nous devons cesser de remettre en cause sa stratégie, même s’il est possible de l’ajuster.

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