Jean-Christophe Cambadélis sur la déchéance : "Dès mercredi, le mistigri passera à droite"

Publié à 08h01, le 08 février 2016 , Modifié à 08h03, le 08 février 2016

Jean-Christophe Cambadélis sur la déchéance : "Dès mercredi, le mistigri passera à droite"
© AFP

PATATE CHAUDE - Heure de vérité pour la déchéance de nationalité à l'Assemblée. Après les débats en commission et la discussion générale (tendue, voir ici ou ici) dans l'hémicycle vendredi, voici venir le débat sur le projet de réforme constitutionnelle, dès ce lundi 8 février et jusqu'au vote mercredi. Le texte sera porté par le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Et le PS ne sera pas déçu de se délester (un peu) du poids de cet énorme pataquès.

Le résultat du vote est des plus incertains : une frange entière des parlementaires socialistes est contre, tout comme la gauche de la gauche, mais aussi la droite. Derrière notamment Nathalie Kosciusko-Morizet et François Fillon, un grand nombre de députés d'opposition ont annoncé leur volonté de voter contre. Mais tant chez Jean-Christophe Cambadélis que François Hollande, l'ambiance est à la confiance. "À gauche ça sera majoritaire, ça sera ultra-majoritaire dans le parti socialiste", assurait ainsi "Camba" mercredi dernier.

Le Premier secrétaire du PS semble d'ailleurs attendre avec impatience ce moment où la droite, favorable sur le fond à la déchéance, devra prendre ses responsabilités. Cité par Le Figaro lundi 8 février, il dit : 

 

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Dès mercredi, le mistigri passera à droite. François Hollande pourra souffler. 

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Sous-entendu : si le compte n'y est pas, ce n'est pas à la gauche qu'il faudra le reprocher. Une stratégie dont pas grand monde n'est dupe, à l'image du député LR des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian qui expliquait, jeudi 4 février :

 

 

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Je pense que [la] stratégie [de François Hollande] aujourd’hui, avec ces modifications successives, c’est d’aboutir à une impossibilité et d’en faire supporter la responsabilité à la droite. C’est la dernière opération de com’ du président. Comme ça ne peut pas marcher à cause de son camp qui est vraiment plus que coupé en deux, on va dire que c’est à cause de la droite

"

D'autant qu'après l'Assemblée, le sujet investira le Sénat, où la droite est majoritaire

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