Jean-François Copé est relativement discret depuis plus de quatre mois. En novembre dernier, le député et maire LR de Meaux (Seine-et-Marne) était arrivé lanterne rouge de la primaire de la droite, avec 0,3 %. L’ex-président de l’UMP est revenu sur cet échec dans une longue interview accordée à la revue politique Charles à paraître mercredi 5 avril. Voilà ce qu‘il a déclaré :
"J’avais tous les boulets aux pieds ! Mon programme était prêt, mais j’ai commencé ma campagne seulement lorsque la justice m’a innocenté dans l’affaire Bygmalion, c’est-à-dire en février 2016. Ensuite, il fallait trouver des parrainages. Nicolas Sarkozy a tout fait pour que je ne les aie pas. Il menaçait tous ceux qui voulaient me les donner. Le tout, sans la même couverture médiatique que mes concurrents. J’ai eu tout contre moi. Ma satisfaction, malgré tout, c’est qu’on a reconnu que j’étais dans le trio de tête lors des débats et que mon programme – gouverner par ordonnances et rétablir l’autorité – tenait a route.
"
Face à ces vents contraires, Jean-François Copé ne pouvait donc pas remporter la primaire. C’est vraiment trop injuste, mais c’est ainsi. L’ancien ministre se dit aujourd’hui forcément "déçu" après cette primaire. "J’aurais aimé faire un meilleur score", a-t-il déclaré dans un entretien à Charles essentiellement consacré à son rapport à la religion. On le comprend. Mais en même temps, si Jean-François Copé a récolté 0,3 %, c’est aussi de la faute de Nicolas Sarkozy selon l’élu de Seine-et-Marne :
"Le seul enjeu de cette primaire pour les votants, c’était de virer Nicolas Sarkozy. Donc les gens ont voté utile. 95 % des votes se sont portés sur les trois premiers, dont 75 % pour sanctionner Sarkozy. Il n’y a pas de match pour les autres candidats.
"
Le 16 mars, sur LCI, Jean-François Copé avait déjà dit qu’il ressentait de la "tristesse" et de la "déception" après son résultat. Il ajoutait : "Le vrai sujet, c’est un sujet existentiel : quel sens on veut donner à sa vie, à son engagement ?"