LE CAILLOU DANS LA CHAUSSURE - Quand Jean-Luc Mélenchon prend sa plume, il ne rate personne. Dans un billet de blog posté jeudi 21 janvier 2015 et intitulé "le plan B plus que jamais" , en référence au premier "sommet du plan B" organisé samedi et dimanche à Paris, Jean-Luc Mélenchon se paye le Premier secrétaire du PS et le président lui-même. L’eurodéputé invite d’abord ses lecteurs à "observer la volte-face de Jean-Christophe Cambadélis" au sujet de la primaire de la gauche, proposée le 11 janvier par des intellectuels et des écologistes .
Selon l'ancien candidat à la présidentielle, le patron du PS avait d'abord jugé la chose "improbable" dans la mesure où François Hollande n'y participerait pas. Ensuite, il s'est dit favorable à une primaire de la gauche allant d'Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon, à condition que les perdants soutiennent le vainqueur. Une primaire devenue impensable puisque Jean-Luc Mélenchon avait opposé dans la foulée un refus catégorique à toute participation à une primaire. Parce que, quand même, on ne peut pas le balayer comme ça :
"Sans exagérer mon importance ni mon rôle, je peux noter qu'avec 10% d'intention de vote, je peux être considéré comme le dernier obstacle à la candidature solitaire et centrale du PS qui a l'air moins inquiet d'autres candidats potentiels.
"
Pour l’ancien sénateur socialiste, "il n'y a plus de deuxième tour dans l'esprit des grands stratèges du PS", puisque la qualification de Marine Le Pen est "annoncée" et que "tout le monde se verra contraint de voter pour le candidat arrivé en seconde position quel qu'il soit, comme en 2002", lorsque Jean-Marie Le Pen était au second tour.
Jean-Luc Mélenchon en rajoute une couche sur les têtes pensantes de la rue de Solférino :
"Les mêmes rusés stratèges se battent pour qu’il n’y ait même pas de premier tour. C’est-à-dire même plus de choix de ligne. Eliminer ou réduire en confettis tout ce qui serait autre chose qu’Hollande.
"
Dans ce billet de blog, Jean-Luc Mélenchon explique que la gauche en France, c'est François Hollande et lui.