Jean-Marc Ayrault agacé par ses ministres et l’aile gauche du PS

Publié à 21h26, le 20 septembre 2012 , Modifié à 21h26, le 20 septembre 2012

Jean-Marc Ayrault agacé par ses ministres et l’aile gauche du PS
Jean-Marc Ayrault à l'Assemblée, le 3 juillet 2012. (Reuters)

DROIT CHEMIN – Depuis sa rentrée politique, Jean-Marc Ayrault doit faire face à l’opposition de l’aile gauche du PS sur le traité européen ainsi qu’à une fronde de certains ministres quant à la désignation d’Harlem Désir comme premier signataire de la motion "majoritaire". Un caillou dans la chaussure du Premier ministre qui "veut rappeler qui est le chef de la majorité".

 

  1. "Qu'ils grandissent un jour"

    Les journées parlementaires du Parti socialiste n’ont pas aplani les tensions existantes entre Jean-Marc Ayrault, son gouvernement qui le défie et l’aile gauche du parti, opposée au traité européen. 

    Au terme des deux jours passés à Dijon, "le Premier ministre se montre de plus en plus agacé par la jeune garde de l’aile gauche du PS", écrit ainsi le Figaro. Le quotidien ajoute qu’en marge de cette réunion, le locataire de Matignon "a lâché ses coups". Ayrault met en garde, et contre-attaque :

    Si on ne fait pas attention, on va inventer des clivages qui ne ressemblent à rien! 

    Ceux qui prônent le non sont sur des postures. Comme s'ils étaient encore à l'Unef ! Il faut bien qu'ils grandissent un jour !

    Et un proche du Premier ministre d’appuyer ces propos, stigmatisant le manque de solidarité de cette frange du parti :

    Ce sont des individualistes ! Ayrault veut rappeler qui est le chef de la majorité. Il en a assez que ça parte dans tous les sens !

    Quant au manque de soutien parfois prêté à certains de ses ministres, Jean-Marc Ayrault tente de minimiser :

    Je ne vais pas me plaindre d'avoir des personnalités dans mon gouvernement. Je préférerais même qu'il y en ait plus.

    Mais surtout, l’ancien maire de Nantes pointe le décalage qui existe entre les propos rapportés de ses ministres, voire certaines de leurs sorties publiques, avec la réalité. Une posture nécessaire pour recadrer les têtes brulées du conseil des ministres :

    Ce que j'entends ne correspond pas à la réalité. Ça m'amuse, même…

    Car, quand les ministres dont on parle viennent me voir à Matignon pour des arbitrages, ils sont plutôt… modestes.

     

Du rab sur le Lab

PlusPlus