Jean-Marc Ayrault condamne les "petites manœuvres médiocres" de certains députés de la majorité comme Malek Boutih

Publié à 08h41, le 15 novembre 2013 , Modifié à 10h06, le 15 novembre 2013

Jean-Marc Ayrault condamne les "petites manœuvres médiocres" de certains députés de la majorité comme Malek Boutih
Jean-Marc Ayrault sur France info le 15 novembre 2013 (montage le Lab avec images France info).

ET BIM - Après la sortie du député socialiste Malek Boutih appelant au départ du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault n'était pas rentré dans la polémique, déclarant simplement que "rien ne l'impressionnait". Invité de France Info ce 15 novembre, le chef du gouvernement se montre plus agacé et condamne, sans le citer, des "petites manoeuvres médiocres".

Alors que le journaliste lui fait remarquer que des députés doutent à gauche, Jean-Marc Ayrault répond :

Mon pauvre ami vous êtes toujours en train de parler de telle ou telle individualité.

Et lorsque son intervieweur évoque le cas précis de Malek Boutih, le Premier ministre poursuit, agacé :

Mais moi je ne m’intéresse pas à ces comportements, ces petites manœuvres médiocres. Je m’intéresse aux Français et à leurs problèmes.

Et les crises d’égos de quelques uns ce n’est pas le problème.

Et Jean-Marc Ayrault d'en profiter pour donner des bons points aux bons députés :

Et puisque vous faites parler la majorité, moi je voudrais rendre hommage à ces députés qui chaque semaine sont à l’Assemblée nationale, font le travail, votent les lois, font la majorité, soutiennent le gouvernement, veulent la réussite de ce que nous avons entreprise …

Ceux là ils ne cherchent pas leur quart d’heure de célébrité hebdomadaire à la télévision. C’est à eux que je voudrais rendre hommage.

Cette majorité, pour voter le budget, pour voter la réforme des retraites, elle ne fait jamais défaut.

Le chef du gouvernement refuse également tout changement d'homme comme de politique, vantant la capacité d'un gouvernement à "tenir le cap" car "les Français ont besoin de savoir où on les emmène" :

Dans la tempête, dans les temps difficiles, les Français jugent leur dirigeant à leur capacité à tenir le cap, à faire preuve de sang froid et à faire preuve de fermeté.

Je dirais même parfois de fermeté d’âme.

Et ne pas se laisser balloter au fil des événements comme un bouchon sur l’eau.

Conscient des "résistances" face à des réformes qui "bousculent", Jean-Marc Ayrault conclut :

Il faut encore plus dialoguer.

Voici l'interview intégrale de Jean-Marc Ayrault par France Info :

BONUS TRACK - Vas-y Jean-Marc !

Comme elle a désormais l'habitude de le faire, Michèle Delaunay a live-tweeté l'interview de Jean-Marc Ayrault, retranscrivant ses propos ou y allant de son petit commentaire. Et la ministre déléguée aux Personnes âgées soutient son chef de gouvernement dans l'exercice de l'interview, difficile selon elle à cause des "interruptions multiples" :

Quelques minutes avant sur l'antenne de France Info, Jean-Marc Ayrault s'était en effet agacé contre son intervieweur, Jean Leymarie, et ses questions pressantes sur l'écotaxe :

Je vais vous répondre ! Si vous êtes en train de prendre un point et un autre pour qu’on perde le fil, alors les Français ne pourront pas comprendre ce qu’on est en train de faire.

Du rab sur le Lab

PlusPlus