La réponse de Jean-Marc Ayrault à Malek Boutih : "rien ne m'impressionne"

Publié à 11h39, le 12 novembre 2013 , Modifié à 13h08, le 12 novembre 2013

La réponse de Jean-Marc Ayrault à Malek Boutih : "rien ne m'impressionne"
(image BFMTV)

Dans Le Parisien de ce 12 novembre, le député socialiste Malek Boutih ne louvoie pas : il souhaite le départ de Jean-Marc Ayrault de son poste de Premier ministre.

Réponse face caméra du Premier ministre ce mardi avant son arrivée à l'Assemblée nationale à la réunion de groupe du Parti socialiste. Sans lever le ton :

En ce qui me concerne, j’ai une tâche difficile à accomplir.

Rien ne m’impressionne.

Ce n’est pas l’autodénigrement ou l’autodestruction, c’est pas le problème quand c’est un individu qui s’en charge. Ce qui me préoccupe c’est le rassemblement de toutes les forces qui ont pour objectif le progrès, le redressement de la France mais aussi les Valeurs de la République.

Je n’ai aucun doute sur le soutien des socialistes, députés et sénateurs, comme du soutien de toute la majorité.

Interrogé lui-aussi avant le début de la réunion de groupe, Malek Boutih a répondu sur l'air du "je dis tout haut ce que les autres pensent tout bas" :

C’est prévu dans les institutions, c’est une pratique politique usuelle. Je n’ai rien dit d’extraordinaire. Tous les gouvernements confrontés à des difficultés envisagent cette situation. (…)

J’ai simplement exprimé quelque chose que d’autres disent dans les couloirs.

Selon la députée de Vendée Sylviane Bulteau, Jean-Marc Ayrault a eu droit au soutien du groupe PS ce mardi en réunion. Ainsi qu'à une "condamnation unanime" des propos de Malek Boutih :

Le député du Cher Yann Galut raconte que Malek Boutih assiste "stoïque" au discours de Jean-Marc Ayrault et à son désaveu collectif :

Interrogé à la sortie de la réunion de groupe, le député Olivier Dussopt rapporte ces propos du Premier ministre tenus "sur un ton assez vif" :

La solidarité c’est dans l’hémicycle mais aussi à l’extérieur.

Interrogée sur le même sujet lors du point presse du groupe socialiste, la porte-parole Annick Lepetit a parlé de "réactions extrêmement négatives aux propos tenus par Malek Boutih" de la part des députés PS. Aucune sanction n'est envisagée pour le moment :

Pour le moment nous ne parlons pas de sanction, le mieux est de montrer qu’il est isolé, qu’il a jusqu’à présent voté toutes les lois du gouvernement, par conséquent il faut être cohérent.

Dans les moments difficiles il faut montrer du caractère. Mon ami Malek Boutih n'en a pas montré hier.

Delphine Legouté et Ivan Valerio 

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