Interdiction de qualifier le FN de parti d'extrême droite : Marine Le Pen ne pense plus saisir la justice car "le but est atteint"

Publié à 12h02, le 12 novembre 2013 , Modifié à 12h17, le 12 novembre 2013

Interdiction de qualifier le FN de parti d'extrême droite : Marine Le Pen ne pense plus saisir la justice car "le but est atteint"
Marine Le Pen sur i>Télé le 12 novembre 2013 (image i>Télé).

Finalement, Marine Le Pen ne prévoit plus de saisir la justice pour que le Front national ne soit pas qualifié de parti d'extrême droite. Invitée d'i>Télé ce 12 novembre, la président du FN assure que "ce n'est plus utile" car "le but est atteint". 

Quel but ? Celui de faire peser un soupçon de partialité sur toute personne, en particulier les journalistes, utilisant le terme d'extrême droite pour catégoriser le FN. Une stratégie expliquée et assumée par Marine Le Pen ce mardi :

Aujourd’hui les Français ont bien compris, grâce à l’ensemble du débat, grâce à l’engagement politique exprimé contre le Front national de la part de presque l’intégralité des médias, ils ont bien compris que le terme "extrême droite" était utilisé comme une arme politique (...)

Je pense que tout le monde a compris. D’ailleurs les politiques et les journalistes ont dit "nous, on continuera à appeler le FN extrême droite !" ... on a compris qu’ils étaient des militants politiques.

Jeter un doute sur l'objectivité et/ou la rigueur des journalistes dont le travail ne lui est pas favorable est un procédé connu chez Marine Le Pen. Elle assure avoir désormais trouvé un moyen de reconnaitre les "journalistes militants politiques":

Et à chaque fois qu’un journaliste use du terme "extrême droite", les Français comprennent que ce journaliste est un militant politique.

Marine Le Pen prend également pour exemple les propos de Manuel Valls, tenus la veille après les sifflets anti-Hollande entendus lors de commémoration du 11-Novembre.

Le ministre de l'Intérieur a dénoncé une action de "l'extrême droite" tout comme la présence de candidats frontistes sur les Champs-Elysées au moment des huées.

Assimiliation manipulatrice, rétorque la présidente du parti :

C’était une guerre sémantique menée contre le Front national et dont l’utilité a été démontrée encore hier par Manuel Valls.

On accuse l’extrême droite et on espère que les Français vont comprendre derrière cette expression qu’en fait c’est le Front national qui est coupable.

Même si ce sont des groupements qui n’ont strictement rien à voir avec le FN, la formulation "extrême droite" est censée englober le Front national et donc permettre de l’accuser de tous les maux, sans véritablement le citer.

Du rab sur le Lab

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