"Il y avait sur les Champs-Elysées quelques dizaines d'individus qui voulaient s'en prendre au chef de l'Etat mais d'abord à la France, à la nation, à la République". Manuel Valls a repris la main après les sifflets essuyés par François Hollande lors de commémoration du 11-Novembre et les heurts entre manifestants et policiers.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé des actes de personnes "salissant la mémoire" et a assuré que les quelques dizaines d'individus étaient "liés à l'extrême droite". Il a également souligné la présence de "candidats du Front national" :
La nation se rassemble partout devant le monument aux morts et à Paris sous l’Arc de Triomphe avec celui qui incarne ce rassemblement, le chef de l'Etat.
Quelques dizaines d’individus liés à l’extrême droite, au Printemps français, au Renouveau français.
Il y avait d’ailleurs des candidats du Front national qui se trouvaient sur les Champs-Elysées, qui n’ont pas voulu respecter ce moment de recueillement.
Manuel Valls fait ici référence à la présence de Wallerand de Saint-Just, candidat frontiste à Paris, présent sur les Champs-Elysées aux côtés de manifestants mais écarté par la police.
Si certains de ces militants portaient des bonnets rouges, le ministre a tenu à faire la distinction avec le mouvement breton :
Il y avait des bonnets rouges mais il n'y avait pas de Bretons, de salariés qui se battent pour l'avenir de leur entreprise. Non il n'y avait que des militants qui voulaient s'en prendre aux valeurs de la République. (...)
Nous avons entendu des slogans qui n'ont rien à voir avec la Bretagne. Les manifestants arrêtés, on connait tous leur passé, leur activisme d'extrême droite.
Et de conclure :
L’extrême droite n’aime pas la France et c’est ce qui la caractérise depuis toujours.
Manuel Valls a également annoncé 70 interpellations.
[Edit 13h15] Marine Le Pen dénonce des arrestations "arbitraires" de militants FN sur les Champs-Elysées.
En réalité, vrais et faux "bonnets rouges" se sont mêlés ce 11 novembre dans les sifflets anti-Hollande. Le compte twitter @BonnetsRouges avait annoncé "11 minutes de protestation fiscale"à 11h11. Ils ont tenu à se distinguer des "autres groupes" et à préciser que leur action avait eu lieu après, et non durant, la cérémonie :
D'autres groupes étaient présents sur les Champs Elysées, dont nous ne partageons pas les mots d'ordre, notamment au regard du mariage homo. — Les Bonnets Rouges (@BonnetsRouges) November 11, 2013