SI J'AVAIS SU ... - Dimanche 10 novembre, dans l'émission Le Supplément de Canal Plus, Ségolène Royal a apporté son soutien au mouvement des "bonnets rouges", estimant qu'il relevait de la "révolte citoyenne" et y voyant "quelque chose d'assez réconfortant" :
"Moi je préfère des peuples en mouvement à des peuples apathiques et qui se disent "on n’a plus rien à faire ni même à revendiquer". La levée des Bretons, il y a quelque chose qui est assez réconfortant.
"
Un soutien qui lui a par la suite été reproché, certains, comme Kader Arif, estimant qu'on ne pouvait pas "entretenir ce climat presque insurrectionnel " lorsqu'on est responsable politique.
Ce lundi 11 novembre, Ségolène Royal a donc tenu à préciser que sa déclaration avait été enregistrée deux jours avant la diffusion, le vendredi 8 novembre, "avant les actions d'escalade de samedi". Ses propos auraient donc été différents, assure-t-elle, si l'interview avait eu lieu le dimanche :
Mise au point: ma réponse diffusée dimanche sur C à une question sur les bonnets rouges a été enregistrée vendredi... — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) November 11, 2013
... avant les actions d'escalade de samedi. Il faut entendre les inquiétudes citoyennes qui s'expriment pacifiquement... — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) November 11, 2013
...et y apporter des solutions. Mais les destructions de biens publics n'ont rien de citoyen et ne peuvent être cautionnées. — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) November 11, 2013
Notons tout de même que si des démolitions des "bonnets rouges" ont eu lieu samedi, celles-ci ont commencé depuis le 31 octobre . Depuis cette date, 5 portiques écotaxes ont été détruits ou démontés et 40 radars ont été vandalisés en Bretagne. Le coût des réparations est estimé par le ministère des Transports entre 500.000 et 1 million d'euro par portique.
Nouveauté du week-end, des anctions anti-écotaxe ont également eu lieu à Paris, près de Marseille et de Lyon avec des bornes incendiées et endommagées.