VIEILLE MAROTTE - Julien Dray avait ouvert la brèche, au soir du deuxième tour des élections régionales, prônant un changement de nom du Parti socialiste . Avant de se faire un peu taper sur les doigts. Pourtant, deux jours plus tard, Jean-Christophe Cambadélis annonçait son intention de créer une grande "alliance populaire" pour "dépasser" le Parti socialiste qu’il dirige pourtant, reprenant là une vielle marotte de Manuel Valls. Car le Premier ministre est, de longue date, favorable, à une évolution radicale du PS vers une "alliance des progressistes".
Ce mercredi 16 décembre, dans la matinale de LCI et Radio Classique, c’est un proche de Manuel Valls qui poursuit le travail de sape et déclare le PS mort. Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen assure que l’on "est un peu à la fin d’un cycle". "Il faut faire de la politique autrement, il faut s’organiser autrement, il faut une surface plus large, un imaginaire différent", intime cette figure de l’aile droite du parti de la rue de Solférino, reprenant les éléments de langage de Manuel Valls au soir des régionales. Puis il ajoute, enterrant entre les lignes son propre parti :
"Nous sommes un certain nombre à penser que cette formation a connu son époque, glorieuse mais que vraisemblablement elle doit muer, muter.
"
Relancé pour savoir "si cela va se faire", il répond laconiquement :
"Oui. Oui. Le mouvement sera amorcé largement avant 2017.
"
La gauche de la gauche est prévenue. Jean-Marie Le Guen n'est pas le plus avare en mots durs contre la gauche du PS. Vers qui se tournerait-il alors pour créer cette nouvelle formation qu'il appelle de ses vœux ?
[BONUS TRACK] La droite libérée
Face à la droite décomplexée et droitisante, Jean-Marie Le Guen salue les récentes sorties de Xavier Bertrand (qui a lâché tous ses autres mandats que celui de président de région) et de Christian Estrosi, nouvellement antisarkozyste. Il dit :
"Une partie de la droite est en train de se libérer du surmoi extrémiste et du surmoi sarkozyste.
"