La droite veut la tête du condamné Montebourg

Publié à 14h34, le 23 mai 2012 , Modifié à 15h06, le 23 mai 2012

La droite veut la tête du condamné Montebourg
Arnaud Montebourg, à la sortie du premier conseil des ministres, à Paris, le 23 mai 2012. (MaxPPP)

A peine un quart d'heure. C'est le temps qu'il a fallu à Nadine Morano pour demander la démission d'Arnaud Montebourg après l'annonce de sa condamnation.

Tout comme le premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre du redressement productif peut s'attendre à ce que la droite lui rappelle intensivement la promesse de François Hollande d’écarter tout ministre condamné par la justice.

  1. Nadine Morano "demande la démission immédiate de Montebourg"

    Sur twitter.com

    Je demande la démission immédiate deMontebourg qui vient d'être condamné par la justice au nom du principe érigé par Hollande

    — Nadine Morano (@nadine__morano) Mai 23, 2012

    Nadine Morano, déléguée générale de l'UMP n'a pas perdu de temps en postant ce message sur son fil Twitter à peine quelque minutes après l'annonce de la condamnation d'Arnaud Montebourg. Quelques minutes plus tard, les députés UMP Eric Ciotti et Yves Jégo  postent aussi deux messages : 

    Le tribunal de grande instance de Paris a condamné mercredi 23 mai  le ministre du Redressement productif  pour avoir publiquement injurié en 2011 les anciens membres de la direction de SeaFrance, une compagnie de ferries. Arnaud Montebourg devra verser un euro de dommages et intérêts à Pierre Fa, Katherine Burro-Fleta, Jean-Claude Dechappe, Jean-Luc Drugeon et Vincent Launay pour les avoir traités d'"escrocs". 

    On parle souvent de patrons voyous, là il s'agit d'une entreprise publique, c'est curieux... On ne fera pas de miracle, mais on peut dire à la SNCF que s'ils sont des incapables et qu'ils ont mis des escrocs à la tête de SeaFrance, ils vont l'aider à se relever.

    avait déclaré le député de Saône-et-Loire alors candidat à la primaire socialiste, lors d'une visite à Calais. Des propos repris par La Voix du Nord le 27 septembre 2011.

    Le 14 avril,  François Hollande déclarait dans les colonnes du JDD

    Je n’aurai pas autour de moi à l’Élysée des personnes jugées et condamnées.

    [Mise à jour - 15H] Invitée à réagir sur BFM TV, Nadine Morano a developpé son argumentation en plus de 140 caractères :

    Aujourd'hui monsieur Montebourg vient d'être condamné par la Justice pour des propos incontestablement outrageants. Je demande sa démission immédiate. S'il décide de faire appel, que monsieur Montebourg montre l'exemple. Qu'il démissionne d'abord. Et après on verra.

    Il ne peut pas rester au gouvernement alors qu'il a signé la charte d'exemplarité et que François Hollande, qui a promis qu'il n'y aurait personne de comdamné dans son entourage, est maintenant président de la République. 

    En juin 2010, Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur, avait été condamné à une amende de 750 euros pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe. Benoît Hamon, alors porte-parole du PS avait demandé sa démission.

    En octobre 2009, Arnaud Montebourg avait demandé la "révocation" de Frédéric Mitterrand estimant qu'il était "impossible" de "maintenir en fonction un ministre ayant agi délibérément en violation des lois nationales et internationales".

Du rab sur le Lab

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