Le 10 mai, Le Lab retraçait le parcours de la boule puante lancée à l'encontre de Jean-Marc Ayrault, favori parmi les premiers ministrables. Sa condamnation à 6 mois de prison avec sursis en 1997 avait été exhumée par un groupe facebook, intitulé "non au PS", avant d'être reprise par des sites d'information en ligne.
Depuis, @salam93 et @AlexHervaud ont remonté la piste plus en amont: dans une interview paru le 4 mai dans Presse Océan , Franck Louvrier - conseiller en communication de Nicolas Sarkozy - a été l'un des premiers à ressortir la condamnation de1997, avant d'être repris par le groupe facebook trois jours plus tard.
A la source, une interview dans Presse Océan
Sur lemonde.fr
La boule puante contre Jean-Marc Ayrault est passé en quelques jours du réseau social facebook au web de l'info , pour arriver finalement dans les médias dits traditionnels. Restait une question: qui a pu ressortir cette condamnation vieille de 15 ans?
@salam93 et @AlexHervaud sont remontés davantage à la source. Trois jours avant le photomontage diffusé sur le groupe Facebook "Non au PS", c'est en fait Franck Louvrier lui-même qui l'évoquait dans Presse Ocean . L'article n'a été publié que dans l'édition papier du journal, mais la rédaction de Nantes confirme au Lab que le conseiller en com' de Nicolas Sarkozy, conseiller régional UMP des Pays de la Loire y évoque bien le passé judiciaire du maire de Nantes.
L'auteur de l'article, Yan Gauchard, va d'ailleurs réutiliser et dater cette citation presque dix jours plus tard dans un article du Monde , journal pour lequel il est correspondant:
"
Jeudi 3 mai, dans son bureau de l'Elysée, Franck Louvrier, plus ancien collaborateur du président sortant, est interrogé sur la possible nomination du député et maire PS de Nantes Jean-Marc Ayrault, à Matignon, en cas de victoire socialiste.
Le conseiller régional UMP des Pays de la Loire, à qui l'on prête des ambitions à Nantes, a cette réplique assassine:
"Pour moi, c'est de la politique fiction. Ou alors ce serait le premier parjure du quinquennat de François Hollande. M. Hollande a déclaré dans le Journal du Dimanche du 15 avril qu'il ne s'entourerait pas de personnes jugées et condamnées.
Or, M. Ayrault a été condamné pour délit de favoritisme."
"La boule puante a donc été lancée dans la presse quotidienne régionale avant d'être diffusée sur les réseaux sociaux... pour finalement atteindre les médias nationaux au bout d'une semaine.
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