La mairie de Montpellier saisit la justice après des tweets antisémites attribués à l'élu ex-FN Djamel Boumaaz

Publié à 13h33, le 23 mai 2016 , Modifié à 13h35, le 23 mai 2016

La mairie de Montpellier saisit la justice après des tweets antisémites attribués à l'élu ex-FN Djamel Boumaaz
Philippe Saurel © PASCAL GUYOT / AFP

La mairie de Montpellier a décidé de saisir le procureur de la République, ce lundi 23 mai, au sujet de l'élu municipal élu sur la liste Front national Djamel Boumaaz. En cause, une série de tweets antisémites diffusés par le compte @DjamelBoumaaz dimanche.

Dans un communiqué, le maire divers gauche Philippe Saurel estime que l'élu, qui n'est plus au FN, a dépassé les bornes en diffusant des propos haineux sur le célèbre réseau social. Voici ce qu'on peut lire :

 

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M. Djamel Boumaaz a franchi la ligne rouge de l'inacceptable. J'en saisis aujourd'hui le Procureur de la République au nom des droits qui me sont conférés en ma qualité de premier magistrat de la Ville de Montpellier via l'article 40 du Code Pénal.

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Le ton était donné dès la description du compte. Il était mentionné que ce dernier était "interdit au chiens et au juifs". Dimanche, le compte a publié de nombreux messages haineux à destination de la communauté juive, certains niant l'existence de la Shoah, d'autres insultant les juifs. Le compte a depuis été suspendu après que plusieurs internautes, dont SOS Racisme, l'ont signalé.


Sauf que Djamel Boumaaz semble ne pas être derrière ce compte. C'est ce que l'intéressé assure. Ce lundi, sur Facebook , au-dessus de photos le présentant avec Dieudonné ou effectuant, face à l'objectif, une "quenelle", le conseiller municipal diffuse une copie d'un procès-verbal datant du samedi 21 mai et attestant qu'il a signalé ce compte aux autorités et dénoncé une "usurpation d'identité". Il affirme que le compte a été créé le 17 mai.

C'est la date à laquelle Djamel Boumaaz s'est, déjà, attiré les foudres de la municipalité montpelliéraine. Ce jour-là, l'élu a voulu "alerter l'opinion publique sur le lobby gay et lesbien (LGBT) qui envahit nos institutions" en décrochant le drapeau arc-en-ciel hissé devant la façade de l'hôtel de ville à l'occasion de la journée contre l'homophobie . Un "acte d'intolérance" ferment condamné par Philippe Saurel jeudi. 

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