C'est un sujet qui revient sur le devant de l'actualité politique avec la régularité d'un métronome indexé sur les échecs électoraux du parti : le Front national va-t-il finir par changer de nom ? Cela semblait acté il y a encore quelques mois, après l'échec de la présidentielle et la débâcle des législatives.
Mais depuis quelques semaines, des voix discordantes se font entendre et on dit parfois tout haut que l'on préfère garder le nom historique. Et les premières remontées des questionnaires envoyés aux adhérents pour la refonte du FN devraient accentuer cette tendance.
Selon RTL ce jeudi 4 janvier, une large majorité des adhérents FN sont opposés à un changement de nom. C'est en tout cas la tendance qui se dégage après le dépouillement de la moitié des 28.000 questionnaires renvoyés au siège du parti par les encartés frontistes.
Info #RTLMatin : au Front national, le changement de nom ce n'est pas pour demain ! #LesConfidentielsRTL de @VincentDEROSIERpic.twitter.com/6R68hiEyiq
— RTL France (@RTLFrance) 4 janvier 2018
Voilà qui devrait ravir Bruno Gollnisch. "Si Dior, Lancel ou Bricorama défendent bec et ongles leur marque contre les contrefaçons, c’est pour garder la confiance de la clientèle", estimait en novembre le député européen auprès du Monde .
[EDIT 12h] Le FN conteste les chiffres
Face à cette information de RTL, plusieurs cadres du Front national ont réagi, non pas pour remettre en cause le non-changement de nom du parti, mais pour contester les chiffres du dépouillement du questionnaire. Ainsi, le maire FN d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, tweete :
"Je conteste formellement les chiffres fantaisistes avancés par RTL concernant le dépouillement du questionnaire qui est toujours en cours. #FakeNews
"
Je conteste formellement les chiffres fantaisistes avancés par RTL concernant le dépouillement du questionnaire qui est toujours en cours. #FakeNews
— Steeve Briois (@SteeveBriois) 4 janvier 2018
Le maire de Beaucaire et porte-parole du FN, Julien Sanchez, fait la même remarque dans un style moins *direct*. Ce dernier écrit simplement : "Nous connaissons l’impatience des médias sur cette question mais nous communiquerons sur le sujet en temps utile et lorsque les résultats seront connus."
Le dépouillement des très nombreux questionnaires des adhérents du @FN_officiel n’est pas terminé à ce jour.
— Julien Sanchez (@jsanchez_fn) 4 janvier 2018
Nous connaissons l’impatience des médias sur cette question mais nous communiquerons sur le sujet en temps utile et lorsque les résultats seront connus.
Par ailleurs, le député frontiste Bruno Bilde en profite pour prendre la défense du journaliste de RTL, assurant qu'"avec la loi de Macron sur les fake news, ce journaliste finira en prison". Rien que ça.
Avec la loi de Macron sur les #fakenews, ce journaliste de RTL finira en prison https://t.co/XTIr6EHFjB
— Bruno Bilde (@BrunoBilde) 4 janvier 2018
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