La nouvelle provocation de Robert Ménard pleine de sous-entendus : "Je veux retrouver la France de Charles Martel"

Publié à 06h45, le 02 décembre 2015 , Modifié à 09h46, le 02 décembre 2015

La nouvelle provocation de Robert Ménard pleine de sous-entendus : "Je veux retrouver la France de Charles Martel"
Robert "la provoc" Ménard. © AFP.

On n’arrête plus Robert Ménard. Poids lourd de la provocation sur l’autoroute de l’actualité, le maire proche du FN de Béziers va de provoc' en provoc'. Sans pause. Et ce mardi 1er décembre était ainsi chargé en la matière. Après avoir créé une première onde de choc en annonçant la création d’une "garde biterroise", sorte de patrouille chargée de la sécurité en ville , le premier édile de Béziers a encore une fois provoqué lors du meeting de Marion Maréchal-Le Pen le soir même.

Lors d’un meeting de la candidate FN aux élections régionales en PACA, à Toulon, Robert Ménard a ouvert le bal. Et affirmé vouloir "retrouver" la France de… Charles Martel. Une référence pas anodine du tout. Voilà ce qu’a déclaré Robert Ménard, l’homme en guerre contre les kebabs , interpellant par ailleurs Bernard Cazeneuve :

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Je veux retrouver notre France, celle de Louis XIV, de Napoléon, et celle, si le ministère de l'Intérieur me l'autorise, de Charles Martel. (…)Je veux continuer à vivre dans un pays où l'on parle français et non pas une espèce de sabir de banlieue, je veux continuer à me promener dans des villages bâtis à l'ombre des églises, je veux une crèche dans mon hôtel de ville.

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"Bob" Ménard fait ici référence donc au souverain franc, célèbre pour avoir repoussé à Poitiers en 732 les armées musulmanes des Omeyyades . Après les attentats de janvier 2015, Jean-Marie Le Pen avait fait cette référence, expliquant alors ne pas être "Charlie" mais être "Charlie Martel si vous voyez ce que je veux dire" . Robert ménard dans la lignée du Menhir, futur ex-président d'honneur du FN. Notons que Charles Martel est une des figures de référence des Identitaires.

La nièce de Marine Le Pen a quant à elle affirmé, lors de ce même meeting, que les musulmans ne pouvaient être français que sous condition . "Chez nous, on ne vit pas en djellaba, on ne vit pas en voile intégral et on n'impose pas des mosquées cathédrales", a lancé la députée FN, rivale de Christian Estrosi (LR) et Christophe Castaner (PS) le 6 décembre, avant d’ajouter :

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Nous ne sommes pas une terre d'Islam, et si des Français peuvent être de confession musulmane, c'est à la condition seulement de se plier aux mœurs et au mode de vie que l'influence grecque, romaine, et seize siècles de chrétienté ont façonné.

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Déjà le 21 novembre, Marion Maréchal-Le Pen avait affirmé que les musulmans ne pouvaient avoir "exactement le même rang" que les Français catholiques . Avant de rétropédaler et d’envoyer un communiqué aux rédactions pour démentir vouloir "faire une hiérarchie entre les personnes, en l’occurrence les musulmans et les catholiques".

[BONUS TRACK]

Robert Ménard n’a pas apprécié la réaction des Parisiens après les attentats du 13 novembre. Une réaction qui a consisté à continuer à vivre en allant en terrasse boire des coups ou en déposant une bougie place de la République ou sur les lieux des fusillades en mémoire des victimes. Lors de ce meeting toulonnais, l’élu biterrois a ainsi lancé, moqueur :

 

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Ils se contentent d'aller résister en buvant un café à la terrasse d'un bistrot ou en faisant des concours de bougies. Aucune de ces réactions collectives n'a été ou n'est à la hauteur. Imaginons les Français de 1916 se promenant avec un papier je suis Verdun…

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