VOST –Le budget 2018 est présenté, ce mercredi 27 septembre en conseil des ministres. Le gouvernement a plusieurs objectifs : encourager l'investissement, réduire les dépenses de l'État, favoriser les risques…
Tout le problème, pour le pouvoir en place, est de ne pas donner l'impression de favoriser les riches au détriment des autres, et notamment des plus modestes. Cela passe par une grande maîtrise de la communication, comme en témoigne le langage utilisé par la majorité.
La députée Amélie de Montchalin , référente de La République en Marche au sein de la commission des finances, a expliqué à ses autres collègues LREM comment il fallait parler du budget 2018. En bien, déjà. Cela s'est passé à l'occasion du séminaire de rentrée des députés LREM, rapporte L'Opinion ce mercredi 27 septembre. Elle a dit :
"Ce n’est pas un budget de droite mais un budget efficace. Un choc d’offre. […] Il ne faut pas débattre de la baisse des APL mais de la baisse des loyers, pas de la baisse de l’ISF mais de la hausse des investissements. L’augmentation de la CSG n’est pas une mesure fiscale mais une mesure de compétitivité. Nous nous adressons aux entrepreneurs.
"
Un excellent exemple de "ne dites pas… dites plutôt…", de la novlangue macroniste destinée à faire passer la pilule du budget 2018.
Mais Amélie de Montchalin n'est pas la seule à faire usage d'un tel langage. Cité par Libération ce mercredi, Bruno Le Maire lui-même met en avant le verre qu'il veut à moitié plein. "L’allègement de la fiscalité sur le capital n'est pas un cadeau pour personne. C'est un choix pour l'emploi", explique ainsi le ministre de l'Économie.