La plainte du Mrap contre Manuel Valls ? "C'est une faute", juge Delphine Batho

Publié à 20h04, le 11 octobre 2013 , Modifié à 20h05, le 11 octobre 2013

La plainte du Mrap contre Manuel Valls ? "C'est une faute", juge Delphine Batho
Delphine Batho sur BFM TV en novembre 2012 (BFM TV).

"Une faute". Voilà la conclusion de Delphine Batho au sujet de la plainte du Mrap contre le ministre de l'Intérieur. Invitée de BFM TV, l'ancienne ministre de l'Ecologie a partagé son désaccord avec l'association à ce sujet, tout en soulignant qu'elle n'était pas en phase non plus avec Manuel Valls sur les Roms. 

La veille, l'association de lutte contre le racisme a annoncé déposer plainte contre Manuel Valls devant la Cour de justice de la République pour "incitation à la haine raciale" en raison de ses propos controversés sur les Roms.

Une attaque qui n'honnore pas l'association, estime la députée socialiste des Deux-Sèvres : 

Je pense que c’est une faute du MRAP. J’ai un désaccord avec la phrase que Manuel Valls a utilisé même si j’approuve ses actions contre les campements illicites (…) C’est une faute et ce n’est pas rendre service au combat anti-raciste. 

Manuel Valls avait déclenché la polémique en estimant que les Roms avait majoritairement "vocation à retourner dans leurs pays" et qu'ils ne souhaitaient pas s'intégrer. Une petite phrase qui l'a notamment opposé à Cécile Duflot, Benoit Hamon et Pascal Canfin au sein du gouvernement. 

Un couac qui s'explique selon Delphine Batho par le manque de débat à la tête de l'Etat : 

Le débat politique profond n’a pas lieu, c’est ce qui explique qu’il y ait des couacs à répétition, il y a une orientation de politique économique qui est choisie mais qui n’a pas été vraiment débattue. 

Et l'ancienne ministre, limogée suite à l'expression publique de son mécontentement quant au budget 2014, juge finalement qu'elle a été victime d'une "exception" sur ce mode de traitement : 

Il y a une exception qui a été faite pour moi et qui pose question. Je ne baisse pas les bras, je suis une combattante, je suis une femme de gauche donc je n’ai aucune raison de quitter ma famille politique.

Du rab sur le Lab

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