La sortie de Jean-Marie Le Pen sur les homosexuels au FN qui "chassent en meute" et sont "hétérophobes"

Publié à 09h40, le 14 mai 2015 , Modifié à 11h51, le 14 mai 2015

La sortie de Jean-Marie Le Pen sur les homosexuels au FN qui "chassent en meute" et sont "hétérophobes"
Jean-Marie Le Pen interrogé par Ruth Elkrief sur BFMTV le 13 mai 2015. © images BFMTV

Jean-Marie Le Pen et l'homosexualité. Il y a d'abord eu cette sortie lors d'un entretien avec un journaliste de l'AFP à l'été 2014, une saillie faisant un lien entre homosexualité et pédophilie mais racontée seulement ce 12 mai. Il y a désormais un entretien avec la journaliste de BFMTV Ruth Elkrief, diffusé le 13 mai au soir, et dans lequel celui qui est toujours président d'honneur du Front national s'en prend directement - et encore une fois - à Florian Philippot. Cette fois-ci en visant sans s'en cacher son homosexualité.

 

Sans surprise, Jean-Marie Le Pen dénonce tout d'abord la "colonisation du mouvement" qu'opéreraient le vice-président du FN "et ses amis". Puis il revient sur le terme employé quelques jours plus tôt pour désigner lesdits amis, "les mignons " de Florian Philippot. Un terme pouvant passer pour une attaque homophobe, lui fait remarquer la journaliste. Jean-Marie Le Pen répond alors :

 

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Non non non, les mignons étaient des favoris, politiques ! C’est tout à fait par erreur qu’on leur a attribué une qualité homosexuelle bien qu’ils fussent à l’époque très efféminés ! Mais on peut être très efféminé sans être homosexuel.

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C'est comme cela que le thème de l’homosexualité s'impose dans l'entretien. Et Jean-Marie Le Pen part dans une salve, sans filtre, sur "les homosexuels qui chassent en meute" au Front national. Le "Menhir" assure que ce qu'il considère comme une "particularité" est une "donnée politique" :

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A la direction du FN il y a un certain nombre de gens qui assument très bien leur homosexualité. Et il faut bien reconnaître une chose : c’est une des données de la politique actuelle qu’à la direction du FN il y a beaucoup de gens qui sont homosexuels. Je ne condamne pas les homosexuels sur le plan individuel mais quand ils chassent en meute, oui.



Quand, de conserve, ils manœuvrent d’une certaine manière et qu’ils se conduisent comme des hétérophobes, c’est-à-dire des gens qui détestent ceux qui ne sont pas comme eux.



C’est très politique. A la vérité, Monsieur Philippot et ses amis recrutent plutôt dans leurs milieux socio heuuuu … comment dirais-je ? Socio-culturel si j’ose dire ! (il s'esclaffe) Et ont sur leurs amis une influence d’un type différent de celui qui gouverne généralement les relations entre les hommes ordinaires.

 

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Homophobie ? Face à toutes les remarques de son interlocutrice, Jean-Marie Le Pen continue de s'en défendre :

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Je me rends compte que je touche à des tabous sacrés de la société moderne mais je n’en ai pas peur ! (...) Je dénonce l’opération, pas le fait qu’ils soient d’un particulier comportement sexuel, ça ne m’intéresse pas, je m’en fiche de ça. Quand ça recouvre des alliances politiques, je le dis.

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En 2014, lors d'un entretien avec un journaliste de l'AFP, le fondateur du Front national parlait en ces termes des personnalités homosexuelles au Front national :

 

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Au FN, il y a pas mal d’homosexuels. Ce sont des gens disponibles. Ils ne me dérangent pas, à partir du moment où ils ne mettent pas la main dans ma braguette ou dans celle de nos petits garçons ou de nos petites filles…

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Des propos que Jean-Marie Le Pen ne pouvait pas qualifier de "politiques" cette fois-ci.

Du rab sur le Lab

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