Larrivé (LR) raconte que Mélenchon lui a proposé de "monter un club des amis de Robespierre et de Lepeletier"

Publié à 10h25, le 30 novembre 2017 , Modifié à 10h25, le 30 novembre 2017

Larrivé (LR) raconte que Mélenchon lui a proposé de "monter un club des amis de Robespierre et de Lepeletier"
Jean-Luc Mélenchon et Guillaume Larrivé. © Montage le Lab via AFP.

"Il y a le tribun harangueur et le parlementaire courtois." Telles sont les deux facettes du député Jean-Luc Mélenchon, selon la petite phrase confiée par l’élu LREM Sasha Houlié à Libération  dans ses colonnes ce jeudi 30 novembre. Car si l’ancien candidat à la présidentielle est réputé pour son verbe vindicatif et enflammé, il entretient des relations cordiales avec ses voisins d’hémicycle LREM au Palais Bourbon.

Mais pas seulement avec la majorité macroniste.

En témoigne cette anecdote rapportée par Guillaume Larrivé, député LR soutien de Laurent Wauquiez et peu suspect d’accointances politiques avec Jean-Luc Mélenchon. Ainsi, "dans un couloir attenant à la salle des séances", écrit Libération, l’insoumis et l’ancien sarkozyste ont palabré sur la Révolution. Guillaume Larrivé raconte la suite et la proposition faite sur le ton de l’humour par Jean-Luc Mélenchon que les deux comparses fondent "un club des amis de Robespierre et de Lepeletier" :

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Mélenchon passe et s’exclame : 'Il n’y a toujours pas de statue de Robespierre ici !' Je lui réponds que je ne suis pas robespierriste, mais que mon premier prédécesseur, député de l’Yonne en 1792 était le régicide Lepeletier de Saint-Fargeau. Il a l’œil qui frise et me dit : 'Camarade, on devrait monter un club des amis de Robespierre et de Lepeletier !'

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Si la figure de Robespierre et l’affinité que lui porte Jean-Luc Mélenchon – il a rappelé qu’il était "fier" d’en être "l’héritier" lors de la convention de la France insoumise – sont connues, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau est moins célèbre. Le lointain prédécesseur de Guillaume Larrivé, président de l’Assemblée nationale constituante en 1790 après avoir renié sa noblesse, a voté la mort de Louis XVI avant de se faire assassiner quelques heures avant la mise à mort du Roi le 20 janvier 1793.

Si l’histoire fait souvent l’objet de relectures politiciennes, et parfois d’anicroches, elle peut aussi rapprocher, temporairement, des adversaires.

[BONUS TRACK] La technique du judoka

Si Jean-Luc Mélenchon discute beaucoup avec ses collègues députés, quelle que soit leur étiquette politique, ses adversaires reconnaissent qu’il suit attentivement les débats. Mais pour mieux contrer la majorité selon la fameuse technique du judoka. C’est ce que raconte à Libération Guillaume Chiche, député LREM des Deux-Sèvres :

 

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Il observe beaucoup ce qui se passe, comment la majorité réagit, qui a applaudi. Après, il reprend nos arguments pour faire du judo avec et les retourner. Cela ne se fait pas sans une écoute attentive.

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