SELFIE INTERDIT - Jean-Marie Le Pen a le droit de siester en toute tranquillité. La justice a ordonné mercredi 10 février 2016 au danseur Brahim Zaibat de retirer un selfie, publié à la veille du second tour des régionales, avec le co-fondateur du Front national piquant une petite sieste dans un avion et l'a condamné à lui verser un euro.
Mettez les KO demain en allant tous voter. Pour préserver notre France fraternelle!!! #jadoreçapic.twitter.com/Lxa3vfHuom
— brahim zaibat (@BZaibat) December 12, 2015
Jean-Marie Le Pen avait alors saisi la justice pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image , demandant, outre le retrait du cliché, pris deux années auparavant, la somme de 50.000 euros.
Pour la petite histoire, ce selfie a été réalisé par Brahim Zaibat alors qu'il se trouvait juste derrière Jean-Marie Le Pen sur un vol Paris-Nice, le surprenant en pleine sieste la tête renversée en arrière sur l'appuie-tête de son fauteuil et la bouche entrouverte. Le tribunal de grande instance de Paris a motivé sa décision à l’AFP :
"S'il présente un caractère humoristique et a été utilisé par le demandeur pour faire passer un message politique, ce cliché n'en constitue pas moins une atteinte au droit exclusif dont Jean-Marie Le Pen dispose sur son image.Ce cliché a été réalisé et diffusé sans son autorisation et sans être justifié par le sujet d'actualité politique en cause avec lequel il ne se rattache que de manière artificielle.
"
Relevant toutefois que le cliché, qui surprend Jean-Marie Le Pen "dans un moment d'intimité", n'est "ni dégradant ni malveillant", contrairement à ce que soutient l’intéressé, le tribunal lui a alloué un euro de provision.