Ce dimanche 8 octobre, dans l'après-midi, plusieurs cadres du Front national se sont mis à tweeter à propos d'un de leurs députés : Ludovic Pajot. Le jeune élu FN se serait fait "sauvagement agressé", tweete Sébastien Chenu. Marine Le Pen lance :
"Il est temps de dissoudre ces milices d’extrême gauche.
"
Solidarité et pensées avec mon collègue @ludovicpajot sauvagement agressé à Bethune...
— Sébastien Chenu (@sebchenu) 8 octobre 2017
Soutien à notre député @ludovicpajot, agressé hier à #Béthune par des "antifa". Il est temps de dissoudre ces milices d’extrême gauche. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 octobre 2017
Mais rien de plus. Aucun détail sur cette agression. Ludovic Pajot demeure injoignable. Au Lab, nous contactons le commissariat de police de Béthune, lieu où aurait eu lieu l'altercation. On nous renvoie vers le parquet avec ce simple commentaire :
"On ne confirme rien, on n'infirme rien.
"
Finalement, à 17h20, Ludovic Pajot s'exprime enfin. Sur sa page Facebook, il revient sur les événements :
"Samedi soir, dans le cadre d’une sortie dans un bar de Béthune, j’ai soudainement été pris à partie par un groupe d’individus dont certains se revendiquant de l’extrême-gauche antifa. Après un premier échange aux termes duquel j’ai été insulté de manière répétée, plusieurs individus de ce groupe se sont jetés sur moi et m’ont asséné plusieurs coups, dont certains au visage. J'ai alors pu m'extraire en me mettant à l'abris [sic] dans un autre établissement. La violence de ces militants, ou plutôt de ces délinquants ultra-violents toujours prêts à en découdre, est connue de tous. J’ai bien évidemment déposé plainte pour permettre à la police et à la justice de se saisir de cette affaire et de faire condamner les auteurs de ces violences.
"
Margaux Duquet, journaliste pour franceinfo, relate via Twitter que le parquet de Béthune confirme qu'"une enquête est en cours sur l'agression présumée du député FN Ludovic Pajot". La journaliste ajoute ce commentaire du parquet :
"Il y a eu quelque chose, il est encore trop tôt pour communiquer.
"
"Il y a eu quelque chose, il est encore trop tôt pour communiquer", nous dit-on
— MargauxDuguet (@MargauxDuguet) 8 octobre 2017
Selon BFMTV , Ludovic Pajot s'est vu prescrire cinq jours d'ITT. Un homme de 28 ans a depuis été arrêté. Il serait toujours en garde à vue ce dimanche en fin de journée. L'individu aurait avoué les injures mais refuserait de reconnaître pas les coups portés à l'encontre du député frontiste.
[EDIT 19h]
Le président de l'Assemblée, François de Rugy, a apporté sur Twitter son soutien "au nom de la représentation nationale" au frontiste Ludovic Pajot. Il tweete :
"Je souhaite, au nom de la représentation nationale, complet rétablissement à Ludovic Pajot. Je condamne la violence dont il a été victime.
"
Je souhaite, au nom de la représentation nationale, complet rétablissement à @ludovicpajot.
— François de Rugy (@FdeRugy) 8 octobre 2017
Je condamne la violence dont il a été victime.
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