Le gimmick trollesque du député LR Thierry Solère : proposer à François Hollande de participer à la primaire de la droite

Publié à 10h22, le 08 janvier 2016 , Modifié à 11h33, le 08 janvier 2016

Le gimmick trollesque du député LR Thierry Solère : proposer à François Hollande de participer à la primaire de la droite

TROLLING DE COMPET’ - Pour Pierre Laurent, patron du PCF, c’est clair : François Hollande n’est pas (plus ?) de gauche. Chassant sur le terrain de la droite en matière de sécurité après les attentats qui ont frappé la France en 2015, après avoir mené une politique économique fortement critiquée à gauche, le chef de l’Etat est raillé par une partie de la gauche comme étant "de droite". Et plus encore avec sa proposition d’extension de la déchéance de la nationalité aux Français binationaux nés Français et coupables de crimes terroristes.

Interrogé sur ce terrain, à savoir si François Hollande braconne sur les terres de l’opposition, le député LR Thierry Solère, grand organisateur de la primaire de la droite et du centre, préfère troller pour répondre. Un gimmick de sa part. Sur Public Sénat et Sud Radio ce vendredi 8 janvier, dans l’émission Territoires d’infos, il lance ainsi provocateur :

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François Hollande est président de la République. Il n’est pas là pour chasser à droite, à gauche, au centre… Il est là pour gérer le pays. Est-ce que François Hollande est devenu un homme de droite ? Ecoutez, à ce moment-là, qu’il soit candidat à la primaire de la droite et du centre.

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Mais pour cela, et il en sait quelque chose puisque, bien que soutien du candidat-pas-encore-déclaré-mais-presque Bruno Le Maire, il est président du comité d’organisation de la primaire, Thierry Solère rappelle malicieusement les règles définies pour se présenter à l’échéance interne à la droite et au centre :

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Je lui rappelle qu’il faut 20 parrainages de parlementaires et puis 250 élus locaux et 2500 militants Les Républicains.

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Des petits conseils qu’il avait déjà donnés au chef de l’Etat le 31 décembre dans les colonnes du Parisien. Exactement dans les mêmes termes. Quand on a une bonne punchline, on ne la lâche pas. Un mantra en politique.

Après l’épisode du maintien final de la déchéance de nationalité dans la réforme constitutionnelle, c’est Daniel Cohn-Bendit, dénonçant une "faut morale, une faute terrible" de la part de François Hollande, qui avait lancé, le 24 décembre dans sa chronique matinale sur Europe 1 :

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J’espère qu’il n’aura pas les 3/5e sinon il doit se présenter à la primaire de la droite. François Hollande est le parfait président de droite ! Qu’il l’affirme, qu’il le dise et on saura où on en est.

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Une chronique à voir en vidéo :


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