Être porte-parole du gouvernement, c’est pas facile tous les jours. Il faut parler, beaucoup parler. Souvent tôt le matin dans les matinales radio et télé ou bien lors du point presse du conseil des ministres. Et plus on parle, plus on risque de voir sa langue fourcher. Christophe Castaner en sait quelque chose. Le porte-parole du gouvernement Philippe, proche d’Emmanuel Macron, est ainsi l’auteur de plusieurs bourdes et lapsus depuis son entrée en poste.
Invité de la matinale de RTL ce mardi 12 septembre, celui qui est également chargé des relations avec le Parlement s’est une nouvelle fois fendu d’un petit lapsus. Interrogé sur les efforts demandés aux Français depuis l’élection d’Emmanuel Macron – hausse du diesel, baisse des APL, baisse du nombre d’emplois aidés… –, Christophe Castaner défend la politique gouvernementale et veut expliquer qu’Emmanuel Macron fait cela pour ne pas augmenter les impôts. Sauf qu’il finit par dire l’inverse :
"On ouvre un certain nombre de chantiers. Chaque fois que vous ouvrez un chantier, vous prêtez le flanc à la critique. Dès qu’on touche à un avantage, à une niche fiscale, il y a toujours un chien qui aboie à l’intérieur. Il faut assumer la prise de risque. (…) Traditionnellement, le premier geste de tout gouvernement est de faire une loi de finance rectificative en juillet et d’augmenter les impôts. On a fait le choix inverse. On a fait le choix de baisser la dépense publique de 4,5 milliards. Et sur chacun de ces centaines de millions qu’on a décidé d’arbitrer, ça a fait une polémique en disant "ah non non, il faut pas toucher à ça". L’autre solution, c’était d’augmenter les impôts. Dès le 1er janvier, les Français verront, et les travailleurs en particulier, une augmentation de leur feuille d’impôts.
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Après tout un raisonnement pour démontrer que le gouvernement a préféré baisser la dépense publique que d’augmenter les impôts, Christophe Castaner veut conclure en expliquant que les Français verront leur fiche de paie augmenter au 1er janvier. Sauf qu’il annonce donc une "augmentation de leur feuille d’impôts". Repris en fin d’interview sur ce lapsus, il se contente, en souriant, de remercier son interlocuteur de l’avoir corrigé.
Mais visiblement, Christophe Castaner n’était pas très bien réveillé ce matin. Et comme les Siths qui ne vont que par deux, les boulettes du porte-parole du gouvernement marchent aussi en couple. Un peu plus tôt dans l’interview, pour défendre la sortie d’Emmanuel Macron sur "les fainéants" et son discours sur l’Europe, Christophe Castaner évoque les Français qui ont rejeté le "référendum de Maastricht". Deux fois. Il voulait évidemment parler du référendum européen de 2005, rejeté par les Français alors que celui de Maastricht, en 1992, avait été approuvé, d’une très courte majorité.