Le maire PCF de La Courneuve dénonce les propos d'une collaboratrice sur le terroriste "martyr" de Marseille

Publié à 15h03, le 03 octobre 2017 , Modifié à 17h54, le 03 octobre 2017

Le maire PCF de La Courneuve dénonce les propos d'une collaboratrice sur le terroriste "martyr" de Marseille
© Capture d'écran Twitter

Les propos ont été rapidement relayés et dénoncés. Lundi 2 octobre, au lendemain de l'attentat de Marseille dans lequel deux jeunes femmes ont été assassinées à coups de couteaux, Sonia Nour, collaboratrice à la mairie de La Courneuve, a écrit ceci sur Facebook :

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Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre, là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation, bla bla bla… Par contre, que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours, on l'entend moins votre grande gueule.

 

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Ces mots ont suscité une grande indignation sur les internets, et notamment à droite voire à l'extrême droite. La qualification de "martyr" tout comme le parallèle dressé entre le terrorisme et les violences conjugales ont choqué plusieurs internautes. Certains ont même interpellé le maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux qui a donc répondu ceci à plusieurs twittos :

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Les propos tenus par Sonia Nour sont inacceptables. Je les condamne sans nuance.

 

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Dans l'après-midi, Gilles Poux a été encore plus loin et a annoncé avoir engagé une mesure disciplinaire contre Sonia Nour. Dans un communiqué, il écrit, dénonçant des faits "en totale contradiction avec les valeurs de solidarité et de justice portées par [sa] municipalité": 

 

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Face à cette situation inédite et intolérable, j'ai décidé sans attendre de lancer une mesure disciplinaire accompagnée d'une sanction à effet immédiat à l'encontre de madame Sonya Nour, en attendant que l'instruction administrative aboutisse

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Sonia Nour, de son côté, a décidé, ce mardi 3 octobre, d'apporter "une clarification" à son premier message Facebook. "Le mot martyr ne veut pas dire 'le juste'. Je l'emploie pas dans le sens chrétien mais dans le sens psychanalytique du terme. D'un point de vue narcissique", écrit-elle. Elle ajoute :

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Malgré les croyances populaires, les attentats-suicides ne sont liés ni au fondamentalisme islamique, ni à la religion en général (voir mouvements fachos nationalistes etc.). En France, nous avons l'équivalent d'un Bataclan chaque année pour les femmes. Meurtres de masse par étranglement, coups, coup de fusil, poignard... par des hommes. En quoi le crime dit 'islamiste' serait plus atroce que le crime de femmes par leur conjoint ou ex... ?

 

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Et Sonia Nour de conclure en expliquant qu'elle souhaite "mettre en lumière l'hypocrisie qui veut que ces crimes ne soient jamais étudiés sur le plan de la construction humaine et surtout de la construction masculine mais sur un versant culturaliste voire raciste..."

 

 

[EDIT 17h53] Ajout communiqué de Gilles Poux

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