Le gros malaise de Stéphane Travert pour expliquer l’absence de Nicolas Hulot à la clôture des Etats généraux de l’alimentation

Publié à 11h19, le 22 décembre 2017 , Modifié à 11h24, le 22 décembre 2017

 Le gros malaise de Stéphane Travert pour expliquer l’absence de Nicolas Hulot à la clôture des Etats généraux de l’alimentation
© Montage photos AFP via europe 1

Nicolas Hulot a boudé la clôture des Etat généraux de l’alimentation le 21 décembre. Après près de 5 mois de discussions, les échanges se referment sur une note plus que mitigée. Toute la soirée, des explications plus ou moins crédibles ont été évoquées pour justifier cette absence : de la bouderie politique au problème d’agenda. Stéphane Travert, décidément pas le meilleur ami du ministre Hulot, est donc bien embêté quand il est interrogé ce vendredi matin sur RTL .

Voici l’échange :

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 - Journaliste : Avez-vous des nouvelles de Nicolas Hulot qui a boudé car il n’ pas obtenu ce qu’il voulait ?   



- Stéphane Travert : Je ne commente pas cela parce que je n’ai pas de raison de le faire, comme je n’avais pas de raison de douter du problème d’agenda qui s’est posé à mon collègue...



- Vous n’y croyez pas au problème d’agenda ?  



- Stéphane Travert : Moi, ce qui compte ce sont les discussions et l’action et les dossiers que nous avons  mis en place. Et je peux vous dire que sur les états généraux de l’alimentation qui sont aujourd’hui une priorité du gouvernement. Et bien le gouvernement… Moi, je témoigne de la solidarité du gouvernement pour la mise en œuvre de ce que nous avons décidé après presque 6 mois de  discussions et de concertations.



- Journaliste : Vous pensez qu’il a eu un problème d’agenda ?



- Stéphane Travert : Je ne pense rien. Ce qui m’importe moi, c’est ce que nous avons fait avec les 400 personnes qui étaient là hier. Le Premier ministre est venu conclure ces états généraux, Agnès Buzin était là. Nous sommes depuis le début de ces états généraux, depuis 5 mois, en totale inter-ministérialité. Tout ce qui a été décidé s’est fait de manière collégiale. Moi, j’ai pas de…  



- Journaliste : Il a voulu ces états généraux …



- Stéphane Travert : Comme tout le monde…    



- Journaliste : Il n’a pas participé à la clôture …



- Stéphane Travert : Il n’est pas venu à la clôture. Je n’ai pas autre chose à vous dire que cela. Il n’est pas venu : très bien. Enfin, je pense que … certainement il avait d’autres choses à faire. Mais d’autres collègues étaient là pour participer avec nous, pour porter les enjeux. La méthode a été saluée par l’ensemble des participants. Cette méthode débouche sur des mesures qui sont concrètes.

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Les deux hommes ont des relations compliquées , tous deux impliqués sur des dossiers communs que ce soit le glyphosate ou donc ces Etats généraux de l’alimentation. Quelques minutes après cette intervention médiatique, l’argument "agenda" était définitivement mis à mal par Nicolas Hulot qui confie ce 22 décembre au Monde  :

 

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 Ce n’est pas un psychodrame, je considère que les conclusions ne sont pas à la hauteur de la qualité du travail extraordinaire et des propositions qui ont été faites dans les ateliers. Je ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte n’y est pas.

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Une nouvelle fois, le ministre montre donc son agacement. Avec cette méthode si particulière que l’on peut résumer ainsi : je fais savoir via un média que je ne suis pas content en ajoutant que je ne le crie pas sur les toits. Auprès de RMC, il a confié ne pas avoir pensé un instant à démissionner. Quant à Stéphane Travert, il a lui trouvé une astuce pour répondre aux questions sur les états d’âme de Nicolas Hulot : relativiser l’importance de ce dernier.

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